Commentaires sur l’ennemi

C'était hier soir la première médiatique de Cosmétique de l'ennemi du Théâtre 3R. Je dois avouer avoir hésité un brin entre mon lit et cette adaptation théâtrale du roman d'Amélie Nothomb; mon rhume avait atteint sa période la plus féroce. Mais je me suis dite qu'après un saut à la pharmacie, je devais pouvoir passer une heure trente sans trop éternuer.
Finalement, je suis contente d'avoir fait ce choix, car le spectacle était sublime. Dès le départ, on nous met dans l'ambiance d'un aéroport. On doit d'abord passer aux douanes avant d'aller s'asseoir dans la salle. d'embarquement! Grâce à l'aménagement du lieu et de la projection d'une image vidéo, j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver au beau milieu de l'aéroport Charles-de-Gaules à Paris. Les personnages, l'importun Textor Texel (l'excellent Éric Ahern) et le réservé Jérôme Angust (Martin Bergeron) arrivent ensuite au centre de l'assistance. Dès les premières secondes, on développe un sentiment d'amour et de haine envers Texel, qui est à la fois comique et dérangeant. Ce dernier fait tout ce qui est possible pour attirer l'attention d'Angust afin de lui raconter ses plus profonds et troublants secrets. Le jeu entre les deux comédiens était impeccable, à part quelques coquilles sûrement dues à la nervosité de la première. D'ailleurs, tout m'a paru parfait ou presque. Un seul bémol. Si l'on applaudit l'originalité de l'aménagement scénique, on peut lui reprocher quelques faiblesses lorsqu'on est assis à l'arrière de la salle. En effet on perd parfois certains gestes et mimiques.
Soulignons, la participation spéciale de l'auteure Marjolaine Deschênes.
Les représentations se poursuivent 23, 24, 30 et 31 mars à 20h à la salle Louis-Philippe-Poisson.