Jusqu'au 3 juin au centre d'exposition Raymond-Lasnier, Mustapha Chadid, Marocain qui habite maintenant dans la région de Gatineau, expose ses réflexions sur la fragilité de l'équilibre et l'illusion du temps qui passe dans Entre temps. L'ex-réparateur de machines à coudre propose d'intrigantes sculptures cinétiques, soit des oeuvres à l'allure plutôt archaïque actionnées par des moteurs électriques. Chacune dessine et trace l'effet du temps sur le sable par des mouvements répétés, mais qui ne sont jamais exactement les mêmes. Dans une seconde partie de la salle, Winji (alias Josée Wingen) présente Vanités, une installation qui se penche sur notre relation avec le divin.
L’ambition de Mustapha Chadid de saisir le passage du temps est exploratoire. Récupérer des matériaux et créer des sculptures qui captent le mouvement temporel nécessite une volonté et une préoccupation qui frôle l’ère du temps.
L’installation présentée ici a quelque chose qui s’apparente aux mécanismes du rouet. Elle ne file pas de laine mais imprime le passage du temps sur les particules de quartz. L’invisibilité du vent donne au sable la forme de vagues et l’entraîne quelques fois dans des tourbillons déchaînés.
Le temps modèle nos vies et passe par la jonction qui sépare les deux vases ovoïdes abouchés verticalement du sablier. Il est insaisissable, ne s’arrête jamais et Mustapha Chadid s’est donné comme mission de capturer son effet, de l’exposer et de nous faire réaliser qu’il laisse sa marque là où on prend le temps de le confronter.
Magnifique exposition, que celle de Monsieur Moustapha chadid. Un grain de sable, qui en pousse un autre, en fera pourtant un archaïque sablier d’éternité. Sans précision, ni chronomètre, pourtant, un peu entendre les «tic-tac», au rythme d’un, coeur qui bat. Car, c’est un peu la vie, qui montre le chemin tracé de L’Entre Temps. Inlassablement, il reprend l’air du temps, celle qui passe présentement, tout en écoutant celle qu’on entend à venir.
«L’Entre Temps» me semble un pause prise, en deux battements de coeur. Et, qu’enfin on pouvait observer, la mécanique cosmique. On devient alors si petit, qu’un simple grain de sable, peut activer, notre imaginaire d’enfant. Tels des jouets, qui s’animent sous nos regards interrogateurs? Des sublimes «sculptures cinétiques» servent pourtant bien, de repère chronologique, comme à : «La Recherche Du temps perdu»! Fonctionnant, pareille à des rouages d’une montre, sans se préoccupé, des secondes à fuir. Réussir, à peaufiner de vieilles ferrailles rouillées, qui ne laisse cependant pas passer, un seul grain de sable, dans le vide? Une oeuvre poétique, de Monsieur Mustapha Chadid : de toute beauté!
Que de beauté! Que d’ingéniosité! Récupérer tous ces éléments voilà qui nécessite patience e t longueur de temps…Sans l’art, La beauté des choses ne pourrait nous être révélée avec autant d’éclat, ni de façon aussi percutante.
Sans ces patients artisans qui savent comme Moustapha Chadid aimer assez la vie pour épier toutes les vibrations de ses éléments fondamentaux : le temps, le mouvememnt , le rythme de la nature, les pierres, le sable.
Que tu es belle! …magnifique rose des vents, beauté à la fois, immuable et changeante selon les jours et selon le climat des lieux!
o fortuna! roue du temps, roue du destin sois bonne envers les humains et fais que le temps qui passe ne revienne plus jamais avec toutes ces heures remplies d’inhumanté. Fais que la vie n’amène plus sur nos chemins que des êtres lumineux, capable de saisir la beauté en toute chose, de la préserver et d e la transformer en bonté et en amour pour l’humanité…L’art est nécessaire et vital!
Merci monsieur Chadid pour tant de persévérance et de gestes d’amour envers la nature indissociablement liée à cette vie qui bat autour de nous e t en nous.