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Bélanger: retour sur le spectacle à Shawinigan

Il y avait de la magie dans l’air… Était-ce la tempête, la tenue du Salon des artisans juste à l’entrée de la salle Philippe-Filion ou la joie des Shawiniganais de retrouver Daniel Bélanger après quatre ans d’absence? Je ne saurais dire.  Sans doute était-ce tout cela à la fois. Mais la salle d’hier bouillonnait d’énergie. Suspendue aux lèvres de l’auteur de l’Échec du matériel, en communion presque, elle n’attendait qu’un signe pour entrer dans son univers musical. Et quel univers! Daniel Bélanger, bien qu’il économise les mots entre les différentes pièces, sait nous entraîner par un simple geste ou une parole rigolote – il transforme parfois sa voix, fait de curieux bruits de bouche – vers un lieu qu’on n’aurait jamais imaginé. Je ne pensais pas le musicien aussi drôle. Dans une longue (très longue) mais combien succulente improvisation à partir de sa chanson Le Parapluie, il s’est d’ailleurs fait rire lui-même en chantant n’importe quoi et en prenant par moment la voix d’un personnage de dessin animé. Même le claviériste Daniel Thouin avait du mal à garder son sérieux. Oui, un moment magique. Tout comme lorsqu’il a interprété La fin de l’homme et L’Échec du matériel; on en avait des frissons tellement sa voix était belle. Une seule maladresse: avoir chanté Fermeture définitive.  La veille, Shawinigan avait appris que la Belgo, l’une de ses plus importantes industries, fermerait ses portes en mars. Une plaie ouverte. Pour cette pièce, les applaudissements ont été plus tièdes. Autrement, la soirée était impeccable, mémorable.