Présentée hier soir dans une salle J.-A.-Thompson pleine à craquer, la production du Théâtre du Nouveau Monde, Élizabeth, roi d'Angleterre m'a bouleversée. Sur le chemin du retour, j'étouffais encore quelques sanglots. Marie-Thérèse Fortin était tout à fait divine dans son rôle de souveraine froide et autoritaire. Sa voix grave, ses gestes lents et précis imposaient le respect. On sentait qu'il fallait des armées entières pour réduire en miettes l'épaisse carapace recouvrant son cœur. Et jamais, je n'oublierai le cri qu'elle a poussé lorsqu'elle a réalisé, qu'en tant que reine, elle ne pouvait sauver son jeune amant, un traitre, de la mort. Il devait être exécuté. «Nous mourrons tous les deux. Parce qu'en te tuant, je me tue aussi… »