Le café culturel Lubu abandonne ses activités de vente de livres neufs et opte pour les livres usagés. Du coup, il lance un appel à tous afin de garnir ses tablettes. Vous êtes donc invités à faire le grand ménage de votre bibliothèque et à faire don de vos bouquins à ce café-librairie situé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Si, pendant cinq ans, l'endroit était spécialisé en littérature québécoise, sachez qu'on y accepte désormais tous les types de livres. Les personnes qui apporteront plus de cinq œuvres seront remerciées par un café gratuit. Lubu, 4556, rue Sainte-Catherine Est, tél.: 514 253-5828; info: www.lubu.ca.
Troquez vos livres contre un café
Christophe Bergeron
Quel concept sympathique!
A part quelques bouquins de référence, pourquoi garder ses livres pour soi, si ce n’est pour afficher notre savoir ou nous goûts culturels?
Bien sûr, on peut chérir des coups de coeurs littéraires qu’on aime relire chaque décennie, juste pour jauger combien on vibre encore à ses mots.
Mais autrement, un livre lu s’inscrit quelque part dans le lecteur et l’habite, consciemment ou non. Vouloir conserver ces livres qu’on ne lira plus jamais relève du syndrome de posséder que nous dicte notre société d’hyper consommation.
Faire circuler les livres qu’on a aimé et permettre aux autres de s’y plonger, s’est aussi faire circuler le goût de découvrir, de rêver, de voyager, de faire connaissance avec l’humanité sous tous ses angles.
Quand on sait que le Québec dénombre un million de personnes peu alphabétisées, (anciennement dites analphabètes!) favoriser le libre accès aux livres, aux chefs-d’oeuvres littéraires comme aux revues populaires, c’est ouvrir la porte au partage du savoir, démocratiser la magie des mots, valoriser la culture qui fonde l’identité d’un peuple.
Mille bravos alors à ce petit café culturel que je me ferai un plaisir d’aller visiter lors de mon prochain passage dans la métropole!