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Un Impérial gonflé à bloc

Bon, commençons par la conclusion générale de cette soirée mouvementée : Je veux être Emily Haines. Comme tout cela est malheureusement impossible physiquement et temporellement, je me contenterai de la jalouser jusqu'à la fin de mes jours. Alors voilà, c'est dit !!!!

Metric : .
Photo: Guillaume D. Cyr

Ce fut le désastre et la stupéfaction quand moi et mes amis sommes arrivés devant l'Impérial vers 20h45. Une file qui s'étalait jusqu'à l'Échouerie!! Comme quoi on était loin d'être les seuls à craquer pour Metric en ce pluvieux samedi soir. C'était la désolation devant les portes, les fans se pressaient contre l'entrée, espérant qu'un homme de la sécurité ait pitié, mais ils étaient impertubables. Désolée, j'ai dû laisser mes amis à la porte et profiter de ma merveilleuse passe Média pour me faufiler devant ces pauvres qui ont dû renoncer à voir Emily Haines et sa bande dans le feu de l'action.

Qu'on se le dise, Metric a des fans à Québec!! Ça aurait mérité le Pigeonnier, à mon humble avis, et il aurait été plein, à en juger par la salle bourrée de monde qui s'est déployée devant mes yeux à mon arrivée. Euh, agoraphobe, claustrophobe et autre phobe, s'abstenir! Il faisait chaud, on était coincés, on ne voyait presque rien (du haut de mes 5 pieds, c'était tâche ardue, voire impossible, même réfugiée dans mon petit coin près du bar), mais on était donc contents, conscients d'assister à un moment privilégié.

Metric : .
Photo: Guillaume D. Cyr

Metric a déballé ses tounes comme une tonne de briques et la foule en redemandait. C'était loud, chaque fin de chanson était accompagné d'un déferlement d'applaudissement et de siflets, les petits clones d'Emily Haines s'étalaient à perte de vue (faut croire que je ne suis pas la seule, hein!) et les quelques garçons observés avaient cet air pâmé sur le visage. Bah, je vous comprends. Devant tant de beauté, charme, voix, etc., il faut s'incliner !

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Juste avant de descendre à Metric, on était au Carré pour voir Bedouin Soundclash. Les fans avaient envahi l'espace et après une brève escapade au centre de la foule où re-on ne voit rien, on a décidé que le show était bien plus appréciable hors du carré déterminé par le festival. De la rue, on voyait très bien. La plus grosse foule que j'ai vu au Carré pendant ce festival, quoique je n'ai pas beaucoup assisté à des shows nocturnes là, mais franchement, le reggae de Bedouin a vraiment attiré une masse.

Ça s'écoute bien, c'est plaisant, ça fait balancer la tête, mais comme prestation scénique, c'était plutôt statique à mon avis. Je les réécouterai sur cd avec plaisir!

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Harvey

Arrivons à ma découverte de la soirée, et qui s'inscrit dans mon top 5 du festival, même si cela s'est passé dans le cadre du OFF : après Metric, je vais rejoindre mes amis qui ont passé le temps à boire un pichet de sangria à La Cuisine et qui sont maintenant à L'Estaminet, en haut de l'Intermarché. Arrivée là-bas, je suis renversée sur le cul par la qualité de la musique qui se présente à moi. Le groupe : Harvee. Ils débarquent de Valleyfield, font dans l'indie rock à saveur Arcet Fire et Clap your hands say yeah. Sur scène, un chanteur à la voix qui a de la personnalité et qui sonne vraiment bien, deux guitare, une basse, une batterie, un mixeur, une fille qui joue de la trompette ou du clavier et qui fait les accompagnements vocaux. Et tout ce beau monde n'a pas 25 ans, à première vue du moins. Ça pourrait être dangereux, ou sonner mal, tout cet amalgame d'instruments. Hé non! C'est vraiment efficace, ça fait danser la foule qui remplit le petit bar, et on en redemande. Une révélation !!

Hank & Lily

Plus tard, on a transféré à la Casbah voir la prestation de Hank & Lily, de Vancouver, qui font dans le country trash à souhait, filtrant franchement avec le punk et assumant un côté burlesque inquiétant et un univers fantasmagorique gothique. La fille, avec son panache de cerf posé sur la tête, joue de l'égouine et tape sur la batterie avec énergie. Hank est accoutré de lunettes de soudeur qui ne font pas voir les yeux et d'un espèce de masque qui couvre sa bouche et son nez, où est caché un micro qui distortionne sa voix à la Tom Waits robotique. Le son est à la limite de la réverbération et ça sonne fort, très fort, dans les oreilles. Pour public averti, qui semble apprécier plus que tout. Une piste de danse se forme même après quelques chansons.

Nous, on passe du côté du l'Impérial voir ce qu'il advient de la soirée Mutek qui suivait Metrik. C'est encore noir de monde à 1 heure du matin passé et ça danse ferme sur le techno-house concocté par les djs. Je suis restée assez longtemps pour voir Akufen à l'oeuvre, mais la fatigue a vite fait de reprendre le dessus,

Direction dodo pour être en forme pour la dernière journée du festival. Partagée entre tristesse et soulagement (je vais enfin pouvoir défaire mes boîtes !!), je compte bien finir ça en beauté avec Dj Champion qui remplace IAM au Pigeonnier.