C'est ce midi 15 avril qu'a été dévoilée la prochaine saison de danse au Grand Théâtre de Québec, qui prendra place de septembre à mars prochain, alors que la saison en cours se conclut ce soir même avec les Grands Ballets Canadiens, qui interprètent les oeuvres du chorégraphe israëlien Ohad Naharin.
La saison 2008-2009 poursuit la lancée amorcée par le Grand Théâtre ces dernières années en nous offrant un amalgame d'oeuvres, des plus classiques au plus éclatées, allant des valeurs sûres aux coups de coeur. Avec 700 abonnées en 2007-2008 et un taux d'assistance de plus de 75%, on peut dire que l'institution a atteint son objectif de redonner un souffle à cet art. La porte-parole est encore Karine Ledoyen et elle a promis de continuer dans la direction entamée cette année, en organisant des causeries et des événements en complément des pièces, comme ce soir où, à 19h, elle présentera les Grands Ballets derrière les coulisses, de leur arrivée au Grand Théâtre il y a deux jours à leurs premiers pas sur scène.
La saison s'entamera avec la Compagnie Marie Chouinard le 23 septembre, dans une création audacieuse traitant du mythe grec Orphée et Eurydice. Les extraits qu'on nous a présentés laissent présager une oeuvre sensuelle, portée par des costumes arabisants avec une pointe de décadence, où la chorégraphe exploite la "naissance du langage, ses pouvoirs ainsi que ses rapports avec le corps et la mort".
Les passages des Ballets Jazz de Montréal (désormais baptisés bjm_danse) ne manquent jamais d'attirer une foule au Grand Théâtre, par leur côté ludique et leur approche accessible de la danse contemporaine, autant que par la technique époustoufflante de leurs danseurs. Cette fois, la compagnie québécoise dirigée par Louis Robitaille sera sur scène le 27 octobre pour présenter un programme entièrement signé par sa chorégraphe en résidence, Aszure Barton, une Canadienne vivant désormais à New York. Les ballets présenteront sa pièce Chambres de Jacques, ensencée par le New York Times et sa toute nouvelle création, qui sera présentée en première québécoise.
Une grande vedette de la danse nous rendra visite et on ne peut qu'être enthousiasmé par l'annonce du passage de Margie Gillis (photo) sur les planches du Grand Théâtre, le 26 janvier 2009, avec M.Body.7. Annoncée comme une mosaïque de solos, de duos et de collectifs interprétés par la crème des danseuses canadiennes, la pièce a été créé spécialement pour souligner les 35 ans de carrière de Mme Gillis. Se joindront à elle, pour un spectacle exclusivement féminin : l'ancienne danseuse étoile des Grands Ballets Canadiens Anik Bissonnette et sa fille Sandrine, Laurence Lemieux, Holly Bright et quelques autres.
Pour la première fois au Canada, on souligne le passage du Ballet du Grand Théâtre de Genève le 2 février 2009, où 22 interprètes de la compagnie, sous la direction de Philippe Cohen, présenteront trois oeuvres de trois chorégraphes réputés : Saburo Teshigawara, Andonis Foniadakis et Sidi Larbi Cherkaoui.
Enfin, la saison se clôturera avec une compagnie newyorkaise dirigé par Ronald K. Brown, désigné par le New York Times comme étant l'un des plus pertinents chorégraphes de sa génération. L'Evidence Dance Company est reconnue pour mélanger avec brio les danses africaine, moderne, classique et hip hop. S'adressant à un large public, la pièce risque d'attirer les adolescents, ce que souhaite ardemment le Grand Théâtre. La compagnie présentera trois pièces, Come Ye, sur la musique de Nina Simone et Fela Kuti, Walking Out The Dark et Grace, sur la musique de Duke Elligton. En première québécoise le 24 mars.