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CHYZ rocke… électrise… folke et hip hope!

Encore une fois hier soir, la radio étudiante CHYZ, ainsi que la CADEUL et Impact Campus, ont su montrer qu'ils peuvent jouer un rôle prépondérant et rassembleur pour l'émergence musicale ici à Québec.

C'est quelque 5000 personnes, étudiants ou non, qui ont carrément envahi le pavillon Desjardins en ce mercredi soir d'automne pour voir évoluer sur quatre scènes différentes des groupes qui ont la cote en ce moment, tels Chocolat, les Dales Hawerchuck, Julie Doiron, Holy Fuck, We are Wolves et Digitalism, en plus des acteurs de la scène hip hop locale qui étaient réunis au Pub. La soirée, d'ailleurs, était très bien organisée. On trouvait des gardes de sécurité postés à chaque entrée qui fouillaient les sacs et les endroits où on pouvait se procurer de l'alcool étaient nombreux.

Disons le tout de suite, le choix du pavillon Desjardins s'est avéré justicieux, d'autant plus que la température frisquette à l'extérieur en aurait fait reculer plus d'un, moi la première! Et le fait de pouvoir passer facilement d'une scène à l'autre, d'un univers musical à l'autre, a satisfait la mordue de musique en tout genre que je suis. Quant à l'Agora du Desjardins, où se déroulait le spectacle central sous l'éfigie "électro", cet emplacement est tout simplement super pour des shows d'envergure et le fait qu'on puisse observer en hauteur depuis l'un des trois étages – qui forment de véritables mezzanines circulaires – m'a donné une vue mémorable, particulièrement sur les prouesse d'Holy Fuck et de son leader Bryan qui manipule – sans ordinateur! – des sons de toutes sortes sur un module d'échantillonage… impressionant!

J'ai eu également l'occasion de voir et d'entendre l'excellente Julie Doiron à la scène Indie folk, accompagnée d'un seul batteur et de sa guitare électrique – sans oublier sa superbe voix, capable de toutes les modulations. Un folk électrique efficace, parfois proche du trash, parfois près de la ballade. Vraiment, on espère qu'elle pourra revenir à Québec bientôt nous donner un show entier.

Quant aux désormais célèbres Holy Fuck – grâce à M. Harper et ses acolytes – force est de constater que leur jeu a énormément évolué depuis la dernière fois que je les ai vu à un show de la rentrée – c'était en 2006 je crois. Beaucoup plus structurés, on voit que le groupe a acquis une belle maturité et… ça sonne comme une tonne de briques!

J'ai fini la soirée en me laissant entraîner par We are Wolves éclairés de blanc, comme à leur habitude. Du bon vieux rock électro trash comme on l'aime, et la foule commençait à se réchauffer bien comme il faut lorsque je suis partie sur les coups de minuit, avant que l'autobus ne se transforme en citrouille. Selon le communiqué émis par CHYZ, le duo Digitalism a "littéralement fait exploser les fans de musique électronique". Je n'ai aucune misère à le croire!

On vous attend avec impatience l'hiver prochain! Vous donnez à l'Université Laval ce souffle qui lui manquait tant quand je l'ai fréquentée: celui de la jeunesse et de l'avant-garde. Bravo!