Aujourd’hui, le soleil est sorti des nuages saluer les festivaliers qui débarquent de plus en plus en grand nombre sur Tadoussac. Est-ce à dire que ma danse du soleil sur le traversier (oui, oui! vous ne me croyez pas? preuves à venir…) a tellement fait pitié à Dame Nature qu’elle n’a eu d’autre choix que de changer les prévisions météo? Sûrement !
Hier, première soirée de festival sous le signe du froid et de la pluie, ce qui n’a pas empêché une foule plus que raisonnable de se rassembler sur le grand site qui comprend l’Auberge de Jeunesse, sa scène extérieure sous chapiteau, et le Café du Fjord. Hésitant entre ma curiosité envers MeLL et le pouvoir d’attraction d’un double programme au Café du Fjord avec La Patère Rose et Misteur Valaire, je choisis de me laisser attirer par ces derniers, me disant que MeLL aurait le temps de bien se réchauffer avant que j’ai la voir samedi.
Il faut dire que je suis un peu vendue d’avance: j’ai écouté en boucle l’album éponyme de La Patère Rose depuis sa sortie au début de l’année et j’ai été charmée par les airs accrocheurs et la voix de poupée de porcelaine de Fanny Bloom – qui parfois se transforme en cris perçants – et les textes qu’on ne comprend peut-être toujours pas à la première écoute mais qui sont rigolos, enfantins parfois, à l’image de cette femme-enfant charismatique que j’ai pu voir sur scène hier. Je le dis d’emblée: moi, j’adore. C’est éclectique, énergique, différent, un peu trashy sur les bords… Le trio est complété par les deux musiciens-bidouilleurs que sont Kilojules (Julien Harbec) et Roboto (Thomas Hébert), respectivement à la batterie et machines et au clavier et machines, tous deux oeuvrant également au sein de Mister Valaire.
Ah! Mister Valaire… La dernière fois qu’ils étaient venus au Café du Fjord, ils avaient fait défoncer le plancher! Cette fois solidement installés sur scène avec leur effusion d’instruments – piano Wurlitzer doré, clavier, trompette, batterie, percussions, saxophone, batterie, sans oublier les machines – le groupe s’est donné en spectacle comme lui seul sait le faire.
J’ai déjà vu le groupe en spectacle à plusieurs reprises, mais ça faisait quelques temps que je n’avais pas été en contact avec l’énergie contagieuse de leur électro-hip hop-jazz qui ne donne qu’une envie: se faire aller le body! Je me suis souvenue à quel point c'est un plaisir de les entendre. Le quintette est vraiment uni sur scène; comme me disait Louis-Pierre B. Phaneuf (percussions et voix), ils se connaissent depuis toujours, et ça parait! Bref, des musiciens de haut calibre dans un enrobage acidulé coloré qui font la fête sur scène… Et que dire de leurs petites chorégraphies… Delicious! Résisterai-je à l’envie de retourner les voir ce soir ou demain? J’en doute.
Aujourd’hui, j’irai de me promener du côté du Nouveau-Brunswick, jeter une oreille à la musique de Pascal Lejeune cet après-midi; et puis, ce soir, ce sera au tour de Daniel Bélanger, peut-être un petit détour chez Marie-Pierre Arthur et du côté du duo belge d’occasion Victoria Tibblin et Odieu. En fin de soirée, Mara Tremblay, et puis on fini ça en force avec Beast au Café du Fjord (le plancher tiendra-t-il le coup??).