D'accord, je me suis couchée à des heures impossibles, j'ai probablement attrapé la crève à force de me trimballer d'un site à l'autre dans l'air marin frisquet du village, j'ai mal à peu près à tous les muscles de mon corps, mais… je le referai n'importe quand!
Nous avons eu droit à un superbe festival, et comme le soleil s'est mis de la partie pour ne plus s'en aller, il a fait flotter un air de fête et de farniente sur Tadoussac pendant ces quatre jours remplis de musique.
Commençons par la fin. Même si Yann Perreau a fait attendre – dehors, dans l'air froid et humide – la horde de fans pendant plus d'une demi-heure (il faut croire que le changement de setting et les tests de son ont été plus long de prévu), mettant à dure épreuve la patience de plusieurs, dont la mienne, il s'est racheté en offrant un spectacle complètement survolté, généreux de sa personne, enfilant sans hésiter les pièces de son tout dernier album, et quelques-unes plus anciennes. C'est bon, ça rocke, les textes coulent et fusent comme la marée qui vient s'échouer au creux de nos oreilles… Bref, le sous-sol de l'Église était surchauffé et Perreau et ses musiciens (dont Alex McMahon) nous ont offert sans contredit une des meilleures performances de la fin de semaine.
Avant ce digestif final du Festival, je me suis promenée sur tous les sites, passant de Catherine Major, à l'ambiance feutrée et chargée d'émotions à La Patère Rose (où je suis retournée prendre quelques photos et arborer fièrement mon t-shirt du groupe, en véritable groupie que je suis), alors que Fanny Bloom m'a semblé plus déchaînée et déjantée que jeudi, la faute à la fatigue et à la fête, j'imagine!!
Puis, je me suis laissée prendre par les paroles d'Ivy, qui passent par dessus vos têtes, vous tournent autour, s'immiscent, jusqu'à ce qu'hypnotisé par le débit débité sans effort et les images fortes de la poésie du slammeur, vous vous rendiez compte que vous avez écouté tout le spectacle, sans effort. Une belle surprise, vraiment. Ivy, il a quelque chose de spécial; il est vrai.
Arrivée alors que le spectacle est terminé…
Malheureusement, mon après-midi s'est plutôt déroulé sous le signe des rendez-vous ratés, particulièrement en ce qui concerne David Marin. Le spectacle en nature à l'Anse à la Barque avait été reporté, et l'heure indiqué sur le programme était 17h. Semble-t-il qu'il y a eu un malentendu, ou une mauvaise gestion du temps, toujours est-il que les kayakistes devaient se rencontrer à la Marina vers les 14h, et que bien sûr, ils sont arrivés beaucoup plus tôt que prévu à l'Anse, ce qui a fait en sorte qu'alors que je terminais la marche – magnifique, il faut le dire – dans le sentier de presque 2 km qui mène à l'endroit vers 17h15, j'ai entendu les… dernières notes du spectacle qui finissait. Déception!! L'image, cependant, était superbe; voir tous ces kayakistes, sagement arrêtés et disposés face au flanc rocheux, où Marin et son musicien avait installé leur pénates… Une très bonne idée! En espérant que M. Marin renouvelle un de ces quatre l'expérience!
N'est-ce pas magnifique? C'est l'Anse à la Barque!
Vous me pardonnerez mon manque de mots, mais c'est bientôt le show de clôture qui commence et j'ai l'intention d'aller y jeter un oeil…
À venir, images et top 3 du Festival!