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FEQ: les choix du jour (1)

Et c’est parti! Dans quelques heures démarrera enfin cette 43e édition du Festival d’été de Québec. Évacuons tout de suite le sujet de la température: l’an dernier, il faisait froid, cette année, il fera chaud! Entre les deux, pas difficile de choisir quel était on préfère, n’est-ce pas?

Kusturica, oui je le veux !

 Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra

Alors, qu’aller voir pour cette ouverture du FEQ? Certains amoureux de la langue française iront sur les plaines écouter Les Chansons d’abord; d’autre se laisseront entraîner par le reggae de Bedouin Soudclash et le rock australien de John Butler Trio au Pigeonnier… Mais pour moi, la question ne se pose même pas depuis que j’ai vu son nom apparaître sur la grille du festival: Emir Kusturica à Québec? Avec le No Smoking Orchestra? Il s’agit sans aucun doute d’un incontournable, et ils sont à Québec pour la première fois!

Vous connaissez peut-être Kusturica davantage pour ses films, dont plusieurs reflètent la fascination du Serbe d’origine pour la culture gitane, dont Chat noir Chat blanc et Le Temps des gitans. Il a gagné la Palme d’Or à Cannes à deux reprises pour Underground et Papa est en voyage d’affaires. C’est d’ailleurs dans le film Chat noir Chat blanc que Kusturica s’associe pour la première fois avec le No Smoking Orchestra, qui compose la trame originale. Ce groupe, formé à Sarajevo dans les années 80, fut très populaire à l’époque où la Yougoslavie était encore unie. Le groupe s’est divisé avec la guerre et quelques membres ont continué le projet à Belgrade.

C’est pour donner de la visibilité au groupe qu’il aime beaucoup que Kusturica se joindra à eux. Il y joue de la guitare! Depuis son arrivée, le groupe a fait paraître quatre albums, plus un best of, plusieurs reprenant essentiellement les musiques des films de Kusturica.

Il faut les voir live… ça déménage! Regardez le vidéo de la pièce Pitt Bull ici.

À 21h30 au carré D’Youville.

Electro avec Holy Fuck

 Holy Fuck

Ce groupe de Toronto s’était attiré il y a les foudres du gouvernement conservateur en 2008, qui avait cancellé le programme PromArt, dont le band bénéficiait avec d'autres, entre autres à cause de leur nom «explicite»… Pourtant, à part le «fuck», rien de bien méchant de la part de ce quatuor, mais de la sacrée bonne musique par contre! Si vous êtes un fan d’électro, de lo-fi, d’expérimental et de bidouillage, il vous faut les voir à l’œuvre, car ils utilisent des instruments sur scènes avec divers bidules électros, mais aucun portable. C’est un peu noise sur les bords parfois, mais ils ont agréablement surpris avec leur tout dernier, Latin, un peu plus accessible et assez groovy par moments. L’album a d’ailleurs été retenu dans la longue liste des prix Polaris. Voici un extrait live de leur dernier album intitulé Latin America:

À voir à l’Impérial dès 21h10 avec les Naive New Beaters en première partie, un band français qui manie habilement l’électrok, le funk et le rock… En espérant que j’ai le temps d’en attraper un peu après le show de Kusturica!