Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel
Un Pèlerin (Paul Ahmarani), qui ne veut plus vivre dans un monde absurde, décide de se jeter dans le ventre du géant Pantagruel. Il y découvre l’endroit idéal pour les loisirs et les aises, les agapes et les ravissements. Sa joie n’est pas éternelle. Son nouvel ami Panurge (Cynthia Wu-Maheux) meurt des suites d’un accident gastrique et ressuscite pour provoquer une guerre intestine dans les boyaux de Pantagruel. Cette guerre a des conséquences épouvantables sur l’estomac du géant et sur le monde chimérique qui s’y trouve.
Grand défenseur de l’éducation, François Rabelais pense qu’il faut réformer la manière d’ingérer toute substance, même intellectuelle. Devinait-il que son univers traverserait les époques et saisirait encore, près de cinq siècles plus tard, nos consciences et notre morale ?
« Pour ce spectacle, je n’ai pas envie de mettre en garde ou de faire la morale, dit le metteur en scène Philippe Cyr. C’est une posture qui m’ennuie. Ce qui me ferait plaisir, par contre, c’est qu’à travers les choix qu’on fait pour monter cette pièce, on réussisse à transmettre la liberté que Rabelais propose par le biais de son imaginaire. Que les spectateurs acceptent cette invitation empreinte d’irrévérence. »