Silence… on jazz à Frontenac
C'est reparti, et ce, pour la douzième édition: du 17 au 26 octobre, le jazz reprend ses droits à la maison de la culture Frontenac. Toujours deux spectacles quotidiennement: celui de l'auditorium à 20 h et celui en formule cabaret à 22 h dans une salle adjacente. Plusieurs nouveautés rendent d'autant plus attrayant le rendez-vous automnal: la chanteuse torontoise Alex Pangman (24 oct.), fervente transmetteuse d'un jazz à l'état chanson, sorte d'hybride des coquetteries de Suzie Arioli et des grivoiseries de Squirell Nut Zippers. C'est joyeux, espiègle et vivant. Est-ce que Jeff Healey sera au poste armé de son cornet? Effendi, toujours investi de l'honorable mission de promouvoir le jazz d'ici, propose son "jazz lab" (17 oct.), dont le principe consiste à mettre en évidence les compositions de huit musiciens du label jouées par huit autres. Un "jazz lab" bardé de cuivres, si l'on tient compte des Rémi Bolduc, Frank Lozano, Michel Côté (baryton), Aron Doyle et Kelsley Grant (le seul qui n'est pas sur Effendi), suivi à 22 h du triumvirat Yannick Rieu, Norman Lachapelle et Sylvain Provost. François Marcaurelle, artilleur avisé de l'OFF, propose ses intrigantes compositions le 18, Philippe Noireault son tour de chant le 20, Brian Hughes puis Jeff Johnston leur jazz "canadien" le 22, Yves Léveillé et son quintette le 23, etc. Tout est gratuit sauf deux spectacles à 15 $: le duo enivré de Brésil Bet.e & Stef (25 oct.) et une soirée hommage à Richard Rodger avec le suave chanteur Denzel Sinclaire et Yvan Belleau. Mais qui diable est Richard Rodger? Réponse le 19 oct. Enfin, les photographies de Michel Pineault (qui expose ses meilleurs clichés de la précédente édition) s'avèrent un inestimable document – témoin de notre scène jazz. Pour toute information: 872-7882. (Claude Côté)
Salif Keita
Son dernier album, le superbe Moffou, marque un retour aux sources décisif vers son Mali natal. Le concert du magnifique chanteur albinos au Spectrum ce jeudi risque donc d'être plutôt acoustique et particulièrement intense si l'on en juge par la fiche technique et la panoplie d'instruments traditionnels: bolon, djembés, calebasses, kamale n'goni et djely n'goniqui, qui occuperont la scène à côté de ses trois choristes féminines. Bref, même ceux qui l'ont déjà vu à l'époque de ses épiques fusions world-funk électriques, de Soro à Papa, en passant par la période Amen avec Zawinul, seront peut-être surpris par ce changement de décor. L'occasion sûrement de découvrir un Salif plus intime, plus roots et plus sublime encore que d'habitude. Et pour ceux qui le croyaient égaré après le disque en français et l'autre avec Vernon Reid, voici le retour de l'enfant prodigue. (Ralph Boncy)
India.arie: reporté
Le concert que devait donner la chanteuse américaine India.arie mercredi dernier (le 16 octobre) a dû être reporté en raison d'ennuis de santé. Les billets seront bien sûr honorés pour la nouvelle date, qui sera annoncée sous peu. (Nicolas Tittley)