C’est toujours un plaisir de voir une nouvelle maison d’édition apparaître dans le panorama québécois. Surtout que, côté BD, l’offre de service n’était pas si pas si étendue que ça en province, hors de Glénat Québec ou encore La Pastèque. En matière d’éditeurs spécialisés, évidemment!
Et voilà, après les Éditions Pow Pow qui font désormais partie du paysage, il y a eu lancement, en avril 2012, d’une nouvelle boîte appelée « La Mauvaise tête », avec à sa tête deux têtes bien connues du milieu québécois de la BD, soit Vincent Giard (qui pilotait Colosse) et Sébastien Trahan (qui fut de l’aventure Mécanique générale).
Avec l’arrivée de la maison d’édition, deux volumes. Du chez-soi d’Ariane Denommé (auquel on s’attardera ultérieurement) et La Muse récursive de David Turgeon (incidemment, sujet de cette petite note de blogue).
Ceux qui fréquentaient de manière plutôt assidue le milieu bédéesque d’il y a quelques années se rappellent peut-être le premier tome bien prometteur, édité chez Fichtre!, de cette Muse récursive. Projet qui, pour une raison ou une autre, avait été mis de côté. Pause de plusieurs années (si ma mémoire est bonne, la première édition datait de 2006). Puis édition intégrale en 2012. Avec un gros soupir de type « Enfin! » pour ceux qui avaient lu le premier opus. Et curiosité (je l’espère!) pour ceux qui n’avait pas lu, mais qui ne peuvent qu’être intrigués à la vue de ce volume de quelques 300 pages qu’on nous décrit sur le Web comme « récit d’espionnage industriel où se mêlent politique, médias de masse, art contemporain et cybernétique from coast to coast » (quand même!).
Un dessin crayonné, hachuré, brut… Un univers assez dense, avec une sacrée galerie de personnages… Le genre de pari impossible qu’on aime. Et qui se lit fort bien (faut être attentif, cela dit). Bref : le genre d’ouvrages sur lequel on ne peut que vous inciter à jeter un coup d’œil. Et qui paraît par ailleurs digne de mention pour une première note de blogue.
Tiens, pour compléter : j’ai eu l’occasion de discuter (brièvement) avec son auteur tout récemment, dans le cadre d’une émission radio sur la bande dessinée que j’ai le plaisir d’animer (La vie en BD à CKRL, pour la petite histoire). Donc, voici un petit survol de La Muse récursive en une douzaine de minutes.