Nicolas Gogol en BD.
Quand même, non? Il faut dire que l’on voit, ça et là, des adaptations BD de romans ou nouvelles. On a qu’à penser, tout récemment, à cette adaptation de L’Amérique de Kafka, par Réal Godbout (je vous en reparlerai en cours de route).
Ici, c’est Boloney, chez Mécanique générale, qui s’est attaqué au Manteau de Gogol.
Et, comme pour Kafka (et d’autres), des adaptations qu’on jugerait surprenantes, conceptuellement, fonctionnent agréablement sur papier.
C’est le côté caricatural (ou caricaturable) de la nouvelle de Gogol qui a séduit son adaptateur. Un volet qu’il pouvait, ainsi, exploiter dans son dessin (fait à la gouache, d’ailleurs). Des grands traits, regards, physiques, auxquels le matériel visuel confère une dimension particulière. Et cela, autour d’un sujet qui, dans son amorce, pourrait rappeler celles d’un Brazil, ces univers bureaucratiques, formés de cubicules, où chacun s’attelle à des tâches qui ne semblent pas toujours importantes…
Ici, le protagoniste principal est copiste. Sa fonction : recopier des textes. De belle façon. Il gagne honnêtement sa vie et, au demeurant, est passionné par son travail… Mais, un jour que son manteau a été porté hors des limites du raisonnable, il doit le changer. Pour ce faire, il rencontre un tailleur qui le convaincra de s’acheter un manteau hors de ces moyens. Une fois l’habit obtenu, sa vie bascule… Et pas nécessairement pour le meilleur.
Voilà pour l’argument de départ.
Pour les circonstances de l’adaptation, les choix scénaristiques ou visuels, le contexte de création, je vous réfère plutôt à cette rencontre, réalisée il y a quelques semaines, avec son auteur, Boloney :