Je révisais ma liste de lectures récentes… Et j’ai remarqué que, dans ma liste québécoise, j’avais oublié de vous parler de La Petite révolution, de Boum. Une erreur : c’est clair. Car l’ouvrage a été pour mois l’une des belles découvertes made in Québec de la fin 2012.
D’abord, je précise : Boum, dans mon esprit, c’était d’abord et avant tout les Boumeries. Des notules qui font sourire, disponible en papier ou Web. Quand j’ai lu, via l’équipe de Front Froid, que Boum offrirait un récit à saveur science-fiction dans leur nouvelle collection Anticyclone, j’étais intrigué. Et, quand j’ai lu La Petite révolution, j’ai bien saisi que si Boum maîtrise bien l’humour et ses mécanismes, elle sait aussi donner dans le dramatique.
Dans La Petite révolution, on suit l’histoire d’une orpheline, Florence. Dix ans à peine. Mais dix années difficiles, dix années qui marquent – d’un côté, elle a l’âme et la compréhension du monde de l’enfant, de l’autre, l’expérience de la survie de l’adulte. Autour d’elle : la révolte, la révolution, se trame. Elle ne pourra y échapper… Et, plutôt que tenter de l’éviter, y plongera, avec ses yeux d’enfants qui a vieillit trop vite, sur la trame sonore du Déserteur de Boris Vian. Tout cela, dans un monde hors-du-temps, post-Révolution industrielle ou post-apocalyptique, marqué par une dictature façon Staline.
L’histoire, sans réinventer le genre, fonctionne sans heurts. Le récit est efficace, les dialogues sonnent vrais, tout comme le dessin. Bref : une BD réussie.
En complément… J’avais eu l’occasion, en janvier dernier, de discuter avec Boum. Une petite discussion sur la création de La Petite révolution, son récit, ses personnages. Et sur ce passage, du comique au tragique, des Boumeries à cette Petite révolution. Au fil d’un entretient d’une dizaine de minutes…