Et bien voilà, c’est fait.
Ce vendredi 11 avril, dès 17h, la communauté BD de Québec (et le grand public) était convié à l’Observatoire de la Capitale, afin d’y assister à la remise de l’édition 2014 des prix Bédéis causa, chapeautés par le Festival de la bande dessinée francophone de Québec.
Les gagnants?
D’abord, le Prix de la Ville de Québec, destiné au meilleur album de langue française, publié au Québec, a été donné à Zviane, pour son album Les Deuxièmes, aux Éditions Pow Pow. Un prix parfaitement mérité, pour un album fort achevé, qui montre bien la qualité de scénariste et de dessinatrice de la jeune auteure montréalaise.
Pour le prix Réal-Filion, récompensant le meilleur premier album professionnel d’un scénariste ou d’un dessinateur, et bien, la reconnaissance a été offerte à un trio : Fabien Dreuil, Xavier Hardy et Simon Leclerc, pour leur travail sur le premier tome de Nevada, chez Glénat. La série, m’a t-on dit, ne connaîtra jamais sa suite, malheureusement. Mais malgré tout, il faut bien reconnaître que ce premier tome, bien équilibré, solide et efficace, méritait cette récompense. Et que les lecteurs (dont je fait partie) se désolent de ne pouvoir connaître l’explosion qui aurait assurément suivi la montée dramatique du premier volume.
Le Prix Albéric-Bourgeois, meilleur album d’un auteur – scénariste ou dessinateur – québécois, publié à l’étranger, a été remis à Julie Rocheleau, pour son excellent travail sur Fantomas, premier tome Les Bois de justice, chez Dargaud. J’en ai parlé dans ce blogue à moult reprise : il s’agit, pour moi, d’un véritable tour de force graphique de la part de la dessinatrice, et je suis, de ce fait, bien content de la voir recevoir cette reconnaissance.
En ce qui concerne les prix « coup de coeur du jury » données à des publications étrangères, et bien, le jury des Bédéis Causa, a choisi de reconnaître Tyler Cross de Fabien Nury et Brüno (chez Dargaud), un polar bien ficelé, dans la catégorie « album francophone » (prix Maurice-Petitdidier) et, pour la traduction, c’est Mon ami Dahmer (chez Ça et là) qui a obtenu les faveur du jury. Faveurs que j’entérine d’ailleurs sans heurts, ayant particulièrement apprécié ce regard sur la construction d’un tueur, de sa psyché, proposé par l’auteur Derf Backderf (je m’étais d’ailleurs permis une note de blogue, jadis, à ce sujet).
Enfin, le prix Albert-Chartier, pour sa part, a été remis à Michel Rabagliati, dont le personnage Paul fête cette année son 15e anniversaire. Pour beaucoup de lecteurs, le personnage (et la série d’albums qui l’accompagnent) est devenu, à sa façon, le « porte étendard » de cette « nouvelle BD québécoise » et nombreux sont les nouveaux lecteurs qui le citent comme étant devenu leur porte d’entrée vers le 9e art fait au Québec. C’est donc à la fois l’influence du personnage et l’impact du travail de l’auteur que voulais reconnaître l’équipe du Festival.
Voilà pour les prix Bédéis causa.
Rappelons que le jury 2014 était formé de libraires et journalistes BD de la grande région de Québec.