J’avais oublié de le mentionner : c’est passé un peu dans mon passage à vide de juillet dernier.
Toujours dans la perspective « si vous vous cherchez des BD à lire », l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD) a décerné (dans le cadre de l’événement Japan Expo) son Prix Asie de la Critique 2014 le mois dernier à l’album Wet Moon d’Atsushi Kaneko, publié chez Casterman.
Ce prix distingue une BD asiatique d’exception parue en français entre juillet 2013 et juin 2014.
Les raisons invoquées pour cette sélection?
Tiré du site de l’ACBD : « Influencé par l’underground américain, ses fanzines et les pochettes des disques punks, Atsushi Kaneko s’est forgé un style graphique souvent comparé à celui de dessinateurs comme Charles Burns ou Paul Pope : une sorte de ligne claire rehaussée de grands aplats noirs qui lui donnent une ambiance irréelle, quasi surréaliste. Cette singularité est mise au service de thrillers magnifiques et bizarres. »
De son côté, l’auteur Atsushi Kaneko s’est déclaré « honoré » et « touché » que ce prix prestigieux ait été décerné à son ouvrage. « Les lecteurs français ont cette particularité de s’approprier une œuvre, de chercher à en percer tous les secrets. Le récit labyrinthique qu’est Wet Moon ne pouvait pas trouver meilleur public, » a-t-il déclaré dans une lettre envoyée aux membres de l’ACBD, relayée sur leur site Web.
Wet Moon met en scène un inspecteur portant dans le crâne un inquiétant bout de métal lui causant hallucinations et amnésie (suite à un accident mystérieux), dans une ville rongée par la corruption à la fin des années 1960.
Notons que quatre autres titres étaient en lice pour ce prix : Cesare de Fuyumi Soryo (Ki-oon), Le Chef de Nobunaga de Takurö Kajikawa et Misturu Nishimura (Komikku), San Mao, le petit vagabond de Zhang Leping (Fei) et Space Brothers de Chuya Koyama (Pika).