En 2017, l’organisme Front Froid aura 10 ans.
Son objectif au départ? Promouvoir et soutenir la création liée à la bande dessinée « de genre » au Québec. Horreur. Science-fiction. Fantastique.
Cela, d’abord avec la création d’un collectif annuel, Le Front, qui connaîtra huit édition au fil du temps. Ainsi, chaque année, un appel à projets. Puis, une sélection en mode coopératif, par les membres en règle de l’organisme – choisissant ainsi les projets qui passeraient en mode publication.
L’occasion d’offrir une première chance, en format papier, à plusieurs.
Aux côtés du Front se sont greffés, rapidement, des activités d’animation, des ateliers. Pour le contexte scolaire. Pour les salons et festivals. Entre rencontres et présentations plus traditionnels, et autres propositions plus rocambolesques – comme les désormais classiques « Combats de dessin » de l’organisme.
Puis, avec le temps, et avec l’expérience, Front Froid a ajouté à sa proposition. Aux côtés du collectif annuel, une publication effectuée par un auteur unique.
Ça donnera Émeute à Golden Gate (Jeik Dion et Jeremy Kaufmann), La Petite révolution (Boum), Léthéonie (Julien Paré-Sorel), Hiver nucléaire (Cab).
La réponse aux publications est bonne – tant côté public que côté critique. À l’offre éditoriale s’ajoutera un second tome d’Hiver nucléaire. Puis la réalisation d’un collectif en mode atelier « à l’américaine », La Ligne rouge – sous la direction de Gautier Langevin, chaque créateur s’approprie une fonction précise de la « chaîne de travail » de l’album : scénariste (Olivier Jobin et Dominique Carrier), storyboard (Jeik Dion), encreur (Julien Paré-Sorel), colorisation (Olivier Carpentier).
En cours de route, le collectif Le Front sera mis en pause. Remplacé par une autre proposition : Réservoir. Toujours un collectif, certes, mais en format couleur, et surtout, à thématique fixe. Le premier, publié l’an dernier, sous le thème « Cyberpunk ». Question d’aller un peu plus loin que la collection de récit, de leur donner une couleur, un cadre. Et qui viendra se placer aux côtés de la publication « auteur unique » elle aussi offerte annuellement – question de garder un rythme de deux pulbication par année.
Et ça nous amène en 2017, où l’organisation fêtera ses 10 ans – tant à Montréal qu’à Québec.
Après une soirée bénéfice à Montréal, en février dernier, la prochaine étape se passera du côté de la Capitale, en avril prochain, lors du 30e Festival de la BD francophone de Québec. Lancement d’un nouvel ouvrage (Le Seigneur de Saint-Rock de Francis Desharnais et Val Mo) le 6 avril dès 19h à L’Anti lors d’une soirée festive ponctuée de séance de dédicace, évidemment, mais aussi d’un spectacle de Lesbo Vrouven accompagné de dessin en direct. En attendant l’étape suivante.
Voilà pour les grandes lignes de l’historique.
Ça vous dit d’en savoir un peu plus?
J’ai passé un 25 minutes en compagnie d’un des membres de l’organisme, Julien Paré-Sorel. Une occasion de revenir sur son histoire, sur les raisons derrière les choix et réflexions qui ont menées l’organisation au fil de la dernière décennie, avec, évidemment, un regard vers l’avant. C’est ici :