En 1999, l’Université du Québec en Outaouais (UQO) ajoutait un programme de formation de premier cycle universitaire en bande dessinée, via son École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) : une première au Québec.
L’an dernier, la formation fêtait ses 15 ans. Et cela dans un contexte bien différent de celui dans lequel elle avait été fondée : à la fin des années 1990, la bande dessinée québécoise se relevait, tranquillement, d’une période plutôt difficile. Aujourd’hui, on est dans ce que certains pourraient présenter comme un « deuxième printemps » pour la BD d’ici (le « premier printemps » arrivant à la fin des années 1960 et au fil des années 1970). À l’époque, l’existence d’un tel programme aurait pu surprendre. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, cela va de soi…
Chaque année, c’est des cohortes de 15 à 20 étudiants (dont une majorité de femmes!) qui se lancent. À l’image d’autres programmes de création artistique (théâtre ou création littéraire, par exemple), c’est 10% des finissants qui réussiront à publier, au terme de leur cursus, un album BD professionnel.
J’avais envie de revenir sur les 15 ans de ce programme. Voir de quelle façon il s’est mis en place? Voir ce qui a amené des professeurs et des dirigeants d’établissement à accepter son intégration? Voir de quelle manière il côtoie, aujourd’hui, d’autres disciplines comme les arts visuels, le design ou le graphisme? Et, peut-être surtout, connaître son fonctionnement, ses particularités, sa nature…
Et réfléchir à son évolution, à la part grandissante que pourrait prendre la recherche autour de 9e art, en parallèle de l’enseignement des approches et techniques de la BD…
Entre autres sujets, évidemment : il y a de quoi échanger, réfléchir.
Pour se faire, j’ai décidé de prendre un petit temps pour discuter, justement, avec le directeur de l’ÉMI, également professeur de bande dessinée, membre de l’équipe qui a mis sur pied ce programme de premier cycle en bande dessinée, Sylvain Lemay.
Résultat? Un petit 40 minutes de discussion :
J’aurais bien aimé avoir la chance d’avoir cette formation accessible lorsque je me préparais à entrer au Cégep. J’aurais probablement débuter ma carrière beaucoup plus jeune… Chapeau et bonne chance à tous ces futurs Bédéistes!