Le dessinateur italien Silvio Camboni était de passage, en août dernier, à Québec.
Un séjour de quelques semaines pour lui, à l’invitation de Première Ovation et du Festival de la BD francophone de Québec. L’occasion de venir offrir aux dessinateurs d’ici une classe de maître, en début de séjour, pour ensuite pouvoir leur offrir d’autres rencontres, plus personnalisées, le temps de les accompagner, dans quelques étapes clés d’un projet.
Et une belle occasion pour moi d’échanger un brin avec lui, dans la suite de sa visite à la dernière édition du Festival. De parler BD, certes. Et, surtout, de parler dessin.
De parler de son travail riche et détaillé, tel qu’il l’a offert, au fil des albums et des séries : Gargouilles, Les Mondes cachés, Le Voyage extraordinaire… Un dessin foisonnant, plein, mais sans trop. Une perpétuelle quête de l’équilibre. Un équilibre dans le travail, tout comme dans la vie professionnelle, alternant la production BD à celle en animation, les albums avec les contrats Disney, ou en bonus, avec du travail journalistique comme commentateur sportif.
Un dessin au service de l’histoire, du récit, d’abord et avant tout. Un travail qui se crée à partir d’ambiances, d’images évocatrices, qui viennent orienter le développement du reste. Un travail en mode collaboration, entre scénario, dessin et couleurs. Un travail de construction de mondes, d’imaginaires, des univers inventés, d’autres réinterprétés à partir de notre réalité. Une dynamique particulière sur Gargouilles, où il reprend le personnage des mains d’un autre dessinateur, pour ensuite le faire sien, et se l’approprier encore plus avant sur une nouvelle série. Bref : plusieurs sujets, plusieurs regards, sont abordés au fil de cet échange, d’un peu plus de 45 minutes.
Pour écouter l’intégrale, c’est ici :