Bien curieux de découvrir ce qui va arriver ce vendredi.
C’est que, par le biais de Parenthèses 9, j’ai le plaisir de participer à une série d’expérimentations autour du dessin en direct intitulée « LaB Dessiné », présentée à la Maison de la littérature. Le premier rendez-vous, pensé autour de l’interaction entre dessin et caméra, avait lieu en novembre 2015. Et le prochain est programmé pour ce vendredi 22 janvier, 20h.
Petit rappel : l’idée est de donner accès à une contrainte à l’attention des dessinateurs, de laquelle naîtra l’étincelle créatrice, cela, avec l’objectif de mener des explorations ludiques et spontanées, de se surprendre autant que de surprendre les personnes présentes.
Cette fois, les trois dessinateurs participant à ce spectacle improvisé (Bach, Francis Desharnais et Val Mo) ont accepté de « mettre leur sort » entre les mains des deux musiciens de la série, Frédéric Brunet et Nicolas Jobin. L’objectif : que la musique mène le jeu, dirige et oriente le dessin.
Et, il faut l’avouer, la question est belle!
Dans le fond, ce second « LaB Dessiné », on l’espère un peu comme un dialogue entre deux modes narratifs et émotifs.
Dans l’esprit qu’on cherche à insuffler aux « LaB Dessiné », en fait. Tenter de saisir de quelle manière le phrasé musical peut influencer le dessin – tant sur le plan rythmique, que sur son plan narratif. Jouer à créer des synchronicités entre le trait de crayon et la musique dessinée, voir carrément des dialogues où le rythme de dessin répond rythmiquement au jeu de guitare, de piano, de percussion. Tout ça, pour en venir (pourquoi pas!) à proposer littéralement ou presque des partitions graphiques ou encore une bribe de « Concerto pour guitare et dessin »!
Bref, le terrain de jeu est vaste. Et je suis bien curieux de voir ce que tout ça donnera.
Pour plus de détail, jetez un œil au site Web de la Maison de la littérature.
Un dialogue?
Évidemment, si l’on accepte une définition très lâche de ce que peut être un dialogue, soit un échange de signifiants plus ou moins affirmés, on pourra faire dialoguer entre eux des tas d’éléments hétéroclites ou autrement peu susceptibles de pouvoir vraiment communiquer. De la sorte, un sourd-muet s’exprimant par signes et un non-voyant émettant des sons seront en mode dialogue, si leur espace se croise un moment.
Mais, même en laissant de côté les cas extrêmes, l’amalgame «forcé» de modes d’expression largement incompatibles ne saurait habituellement mener qu’à une seule destination très prévisible: un salmigondis.
Merci pour votre commentaire.
Quant à la nature du dialogue qui en ressortira, on verra, comme on pourrais bien le dire, ce vendredi soir, quant à savoir si la nature de la bête est cohérente ou si cela mène, comme vous le suggérez, vers un salmigondis. C’est la raison pour laquelle l’événement s’intitule « laboratoire ». 🙂
Évidemment, je me range du côté de ceux qui voient dans cet almalgalme des pistes d’explorations très intéressantes, comme vous l’avez sûrement compris à la lecture de l’article! Je crois que la narration musicale et la narration dessinée ont des éléments à s’apporter, et peuvent s’enrichir ainsi mutuellement, sans que l’une ne se limite qu’à être le décor de l’autre. La clef est de voir, évidemment, les bons modes et les bonnes approches à donner à cet échange, mais, j’en suis persuadé, l’exploration en vaut la peine.