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Journal du 29e FBDFQ, pour celui ou celle qui veut tout voir

12733418_1025419954197240_1687945111143938069_nOui, le Festival de la BD francophone de Québec est officiellement du 13 au 17 avril.

Mais, dans la réalité, le marathon festivalier débute ce lundi.

Un parcours bien rempli, une course de fond, ponctué d’une quinzaine de spectacles et événements, de six « 5 à 7 », de deux projections cinématographiques, d’une dizaine d’expositions… Tout ça, sans compter les activités qui seront proposées dans l’espace du Salon du livre de Québec, au Centre des congrès.

Alors, à quoi il ressemble, ce marathon festivalier?

Il débute à 17h, ce lundi. D’abord un 5 à 8, au Musée de la civilisation. L’équipe de Ça goûte bon propose une dégustation de saveur du terroir, choisis autour d’accords avec les propositions de deux microbrasseries du coin – La Korrigane et la Microbrasserie de Bellechasse. Tout ça, question de bien mettre la table sur une conférence dessinée, mettant en vedette un historien (Luc Nicole-Labrie) et un dessinateur (Richard Vallerand) qui, ensemble, exploreront l’histoire des brasseurs et de la bière à Québec. Un regard sur la scène, aujourd’hui, avant de plonger dans son histoire, de Jean Talon à la Dow.

Le lendemain, une autre rencontre est prévue pour 17h.

12376662_928642593936682_2086813855299581397_nMais : pour le celui qui veut tout voir, la stratégie implique de profiter du mardi pour explorer un brin quelques-unes des expositions du festival. D’aller faire un tour à la Bibliothèque Charles-H.-Blais pour découvrir des planches du Nunavik, de Michel Hellman. De lorgner du côté du mur-écran de la Bibliothèque Monique-Corriveau pour découvrir La Ligne rouge, de l’équipe de Front Froid. De passer par la Bibliothèque Gabrielle-Roy, pour La BD d’Alex A, avant de traverser la rue Saint-Joseph, pour aller voir (ou revoir) celle du collectif Histoires de quartiers à la Brûlerie Saint-Roch, puis de traverser Dorchester pour découvrir La Saison des louanges d’Alain Dufour et Andréa Toutant à La Korrigane, avant d’aller virer chez FRIMA pour le Turbo Kid de Jeik Dion. Cela, pour ensuite monter la côté d’Abraham, et se diriger vers la rue Saint-Jean. D’abord à la Brûlerie Saint-Jean pour Zidara9, 5 ans de science-fiction. Puis sur la rue elle-même, pour découvrir deux expositions en extérieur : Histoire de familles, un collectif d’auteurs qui expose sur la clôture du cimetière St.Matthew; et Bestiaire à l’heure du thé, les créations de Val Mo et Bach, en vitrine d’une série de commerces de l’artère.

Ça vous rempli un bel après-midi, non?

Et, ensuite, pour 17h, on se rend à la Ninkasi Saint-Jean. D’abord, pour se rendre au deuxième étage, et découvrir les Grilles 3.0 de Joël Sim : une imposante œuvre collective développée depuis une quinzaine d’année par l’homme derrière Le BOB. On parle tout de même de près de 10 000 cases, dessinées par une multitude de traits anonymes, récoltés au fil de fêtes et de rencontres, fait tant d’artistes de la BD ou de l’illustration, que d’hommes et de femmes qui ont souhaité se lancer, spontanément, un beau jour. Tout ça, pour un résultat imposant.

Donc : 5 à 7 d’abord, à la Ninkasi, pour le vernissage des Grilles 3.0, des Histoires de familles, ainsi que pour le lancement de trois publications des éditions Moëlle graphique. Puis, à compter de 19h, nous sommes conviés en bas de la côte, au Maëlstrom St-Roch, pour terminer notre mardi avec une soirée Drink and Draw.

Voilà. Le pré-marathon est terminé. Le marathon officiel débute.

Le Festival de la BD francophone amorce ses activités au Salon. Là aussi : un marathon de 5 jours s’amorce, avec des dédicaces en quantité, des rencontres d’auteurs, des animations. L’occasion de rencontrer près de 120 auteurs. De les voir à l’œuvre.

Et le mercredi en soirée, le festivalier marathonien est convié à un choix : c’est qu’à 19h, pour une première fois dans la programmation, les destins se séparent.

fauve_prix_public_chloe_cruchaudetL’individu peut aller soit en Haute-Ville, à la Maison de la Littérature, pour assister au troisième LaB Dessiné, de Parenthèses 9 : L’Orchestre des dessinateurs. Dirigé par Francis Desharnais, un « orchestre » formé de neuf dessinateurs et dessinatrices exécutera (et improvisera) en direct une série de tableaux et séquences, réalisés sur trois postes de travail et diffusé sur trois surfaces de projection, tout ça sous l’œil bienveillant (et la musique) de Nicolas Jobin et Frédéric Brunet. En Basse-Ville, c’est à la Bibliothèque Gabrielle-Roy que ça se passe, alors que Michel Giguère a convié Chloé Cruchaudet (Mauvais genre) à ses Rendez-vous de la BD. Le public pourra assister à un échange bien fouillé, accompagné de projection de planche, au fil d’un 90 minutes inspirant.

À l’image du mercredi, les activités du jeudi – en journée – sont concentrées au Salon. L’occasion pour certains de faire la tournée d’expositions.

Puis, en soirée, c’est l’heure des choix. Le festivalier qui veut tout faire ne le pourra tout simplement pas.

Première option? Se rendre à la Maison de la littérature, pour assister à un échange croisé entre BD, roman et poésie lors du troisième 5 à 7 Vers, bulles et chimères. Pour cette édition, c’est la poète Catherine Dorion, le romancier Alain Beaulieu et l’auteur BD André « Soulman » Kadi qui discuteront création autour de la thématique « Paroles engagées » de 17h30 à 19h.

Seconde option? Attendre un peu, et descendre dès 18h au Maëlstrom St-Roch, pour le lancement du volume 7 de la revue PLANCHES.

Mais ce n’est pas le premier choix ardu de la soirée.

C’est qu’à 19h, on peut se rendre chez FRIMA, d’abord pour un enregistrement en direct du podcast Les Mystérieux étonnants, puis pour une projection du film culte Turbo Kid.

10247425_923699367764338_2203849360664321076_nOu on peut attendre à 20h, et se diriger vers le Musée de la civilisation, où Parenthèses 9 propose Le Fabuleux cabaret imparfait, cirque dessiné – étonnante rencontre entre quatre artistes de cirque (Alexandre Seim, Josiane Lamoureux, Simon Giraldo et Joannie Hébert) et trois dessinateurs (Francis Desharnais, Catherine Lemieux et Bach) qui, le temps d’une soirée, créeront une synergie toute particulière entre disciplines. Jonglerie, hoola-hoop, mime, acrobaties au sol et plus. Aquarelle, pastels, feutres, animation en direct, et plus. Une rencontre entre humour et poésie, entre abstraction et narration.

Voilà pour le jeudi.

Le lendemain, ça commence à midi.

En effet, vendredi sur l’heure du dîner, vous êtes conviés à apporter votre lunch (et vos pénates) chez FRIMA pour assister à une conférence de Laurent Verron, connu entre autres pour avoir repris le dessin de Boule et Bill.

Puis, à 17h, une compétition amicale de dessin en direct est prévue à l’horaire, du côté de la Ninkasi Saint-Jean, où dix auteurs s’affronteront dans une série de courts duels : si vous aimez voir des artistes à l’œuvre, en voilà une belle occasion! À moins que vous ne préfèreriez assister à un enregistrement de l’émission La Vie en BD, en direct du Centre des congrès de Québec, de 17h30 à 18h30.

1452529_923743361093272_3810161970215028933_nEn soirée, vendredi est synonyme de fête pour le Festival. Dans cet esprit, tous sont conviés au Musée de la civilisation pour la troisième édition de La Fièvre des planches, sous-titrée cette année « Séquences swing ». D’abord, pour un spectacle-rencontre entre swing et dessin, où improviseront deux dessinateurs (Djief et Bach) ainsi qu’une groupe de danseur de la troupe Port-O-Swing. Un sous-genre du swing est lancé, le dessin s’exécute, puis la danse à son tour – à force d’accessoires et d’imagination, au fil d’une série de séquences improvisées. Puis, dès 21h30, après une séance d’initiation au swing pour les néophytes, c’est une soirée de danse libre animée par la formation Tea For 20s, alors que les regards pourront profiter de projection de planches de la BD Broadway.

Et ensuite, ça se corse.

Le samedi, en lui-même, fait figure de mini-marathon.

On peut le commencer en famille, à 11h au Cercle, pour un brunch dessiné animé par Marie Lamonde-Simard.

Puis, on se rend au Musée de la civilisation, pour profiter d’une projection du film Sur les traces d’Arthur, de Saël Lacroix. Un regard fouillé sur le Collectif Chiendent, à l’origine d’un premier « âge d’or » de la bande dessinée dans les années 1970. La projection se fait en présence du réalisateur. D’ailleurs, cette activité, on la recommande chaleureusement en écho à une autre, qui aura lieu un peu plus tard : le lancement-conférence du livre de Sylvain Lemay, Du Chiendent dans le printemps, aux éditions Mém9ire, à 17h, à la Ninkasi Saint-Jean. Un beau doublé pour bien saisir l’importance historique de ce collectif et leur impact sur le développement de la bande dessinée québécoise.

En parallèle, il est aussi possible de se rendre à la Maison de la littérature. Vers 14h, le journaliste Pierre Blais y recevra l’auteur Michel Rabagliati (Paul) pour une rencontre d’auteurs, dans le cadre de la série « En toute liberté » de l’institution.

web_correspondances-630x350Ensuite, à 15h30, c’est une rencontre Lyon-Québec qui y sera proposée, avec Correspondance : la dynamique d’échange entre le Festival de la BD francophone de Québec et Lyon BD se poursuit et, cette année, elle prend l’optique d’une correspondance BD. Huit auteurs du Québec (Jimmy Beaulieu, Julie Rocheleau, Paul Bordeleau et Djief) et de France (Marie Avril, Laurent Verron, Deloupy et Chloé Cruchaudet) seront sur place pour vous parler du projet, pour amorcer leurs échanges et, également, pour offrir quelques performances de dessin en direct.

Puisqu’on a déjà parlé du 5 à 7, je passe directement à la soirée.

D’abord, cérémonie des prix Bédéis Causa, de 19h à 20h au Musée de la civilisation, avec, notamment, remise du premier prix Jacques-Hurtubise, initiative du Festival et de BROUILLARD visant à appuyer le développement de la relève en BD.

Puis, dès 20h, c’est la traditionnelle soirée d’impro BD. Cette année, la Ligue québécoise d’impro BD (ou LiQIBD) propose une nouvelle formule : « le tournois en trio ». Pour les maniaques d’impro, la formule est adaptée de celle du « Royal Rumble » : des équipes colorées (et parfois costumées!) s’affrontent dans une série de matches courts. On assistera donc à une série de « 2 de 3 » bien rythmé, où une plusieurs talents au jeu et au dessin auront l’occasion de briller. Pour l’occasion, les équipes seront formées de deux improvisateurs et d’un dessinateur.

Enfin, le dimanche, dernier jour. Occasion d’un sprint?

On peut débuter le tout au Musée national des beaux-arts de Québec pour « Rencontres en BD » : comme ces dernières années, des dessinateurs BD seront conviés à aller créer en direct, sur une période de 90 minutes, une œuvre qui se placera en écho à d’autres – c’est que la création s’effectuera dans les salles d’exposition du Musée. Le public peut assister à une séance de 10h30 à 12h, ou sinon, de 13h30 à 15h.

À 13h, on peut se transporter au Cercle – et, surtout, y amener sa marmaille! – pour la Boum BD, un exercice à saveur familial où Pierre Bouchard, Jean-Sébastien Grondin et Sam Murdock initieront les participants à l’art du fanzine, en musique et en plaisir, au fil d’un 90 minutes bien rempli.

12819442_680520488718330_3657323664346544856_oPour terminer, on se rend pour 15h au Grand théâtre de Québec : c’est que l’Harmonie de Charlesbourg y offre un concert dessiné, Les Fantastiques aventures du Baron de Münchhausen. Pas moins de 50 musiciens côtoieront la scène avec deux dessinatrices (Val Mo et Catherine Lemieux). Un temps riche, où le dessin et la musique s’entrelaceront, au fil d’une belle sélection réalisée par l’orchestre. À ajouter dans le lot de moments uniques qui seront proposés lors de l’édition 2016 du Festival.

Voilà, donc, le marathon qui nous est proposé à l’occasion de ce 29e Festival de la BD francophone de Québec.

Rendez-vous sur www.fbdfq.com pour le détail de la programmation.