On a toujours l’occasion de faire de belles rencontres lors du Festival de la BD francophone de Québec.
Je me permettrai de vous en partager quelques-unes, au fil des prochains jours.
Et tiens, pour commencer : un échange avec Chloé Cruchaudet. J’ai découvert – comme plusieurs – cette brillante auteure avec son Mauvais genre, un album primé tant par le public (Prix du public au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, par exemple) que par la critique (Grand prix de la critique de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée).
Un récit qui parle, évidemment, de questions de genre, de questions d’identité. De question de renouveau aussi, d’abandon dans une « nouvelle vie » qui, dans le cas du personnage central du récit, demeure marquée par les blessures mal cicatrisées de l’existence d’avant. Un récit en presque noir et blanc, qui nous plonge dans l’ambiance de la Grande Guerre et de la France de l’époque. Un album inspiré d’un épisode tiré de l’Histoire, transposé vers la bande dessinée. Bref : que du bon.
Il s’agissait, quelques années après la sortie, de prendre le temps donc de parler de ce Mauvais genre en compagnie de son auteur. Et également d’ouvrir vers d’autres réflexions sur l’identité, d’autres parcours en transition, qu’elle a porté sur les planches : Manhattan Groenland et Ida.
Et puis de voir où elle se trouve, actuellement, avec son plus récent projet, La Poudre d’escampette, qui l’amène là où l’on ne s’attendait pas (nécessairement) à la voir : vers la bande dessinée jeunesse. Une histoire d’enfance, de bricolage, d’aventure – une petite pour les yeux d’un adulte, une grande pour ceux de l’enfant. Un album grand format, pensé pour la lecture parent-enfant. Plongeon vers cet univers donc, qu’elle poursuivra ensuite dans un projet à venir – un projet autour de l’enfance, mais cette fois destiné à un public plus âgé : la Croisade des enfants, triste épisode de cette longue série de croisades, entre l’Europe et Jérusalem, il y a de ça bien des années…
On discute de tout ça au fil d’un court échange d’une quinzaine de minutes :