Au fil des derniers mois, la coloriste Isabelle Merlet était en résidence de création à Québec.
Son travail, vous l’avez peut-être vu au gré de vos lectures. Peut-être sans vous en rendre compte, qui sait? Depuis ses débuts, elle a mis en couleur plus de 75 albums. Parmi ceux-ci? La Marie en plastique, La Grande odalisque, Le Petit rien tout neuf avec un ventre jaune, La Technique du périnée, Hermiston, La Guerre des boutons, Le Chant des Stryges, Chroniques de la lune noire, Svoboda, Les Voleurs de Carthage, Bigfoot… Elle a même convaincu Ruppert et Mulot d’y aller pour une coloration en noir et blanc pour leur Sol Carrelus à L’Association.
Aux côtés de son travail de couleur, elle est également scénariste, dessinatrice.
Mais, de mon côté, c’est pour son approche quant à la coloration d’album de bande dessinée, pour ces perceptions autour du métier de coloriste, que j’avais envie de la rencontrer.
Connaître un peu plus le défi d’adaptation que nécessite cette tâche – un côté presque « caméléon », passant d’un genre à l’autre, d’un univers à l’autre. L’angle par lequel elle aborde la création en couleur, une approche résolument axée sur la narration, volonté d’amplifier la lisibilité et l’éclairage du récit, autant que sa part émotive, entre subjectivité et objectivité. Créer des dynamiques, des dissonances. Amplifier le travail du dessinateur autant que l’esprit de l’album, entre réalisme et expressionnisme.
Bref, regard sur la méthode.
Et regard aussi sur le statut de coloriste – sujet un brin incontournable. Est-il lui aussi, auteur de l’album? Devrait-il l’être? Ou préfère-t-on le statu quo – c’est à dire, laisser la chose à la discrétion des auteurs, de l’éditeur…
Une petite demi-heure, donc, à échanger avec cette coloriste d’expérience, qui, pourrait-on dire en regard de son travail des dernières années, possède bel et bien « l’instinct de la couleur ».
Pour l’entrevue, c’est ici :