Le prix Asie-ACBD a été remis, tout récemment, à une bande dessinée que j’ai bien apprécié, le Chiisakobé de Minetaro Mochizuki.
On y suit l’histoire d’un jeune maître-charpentier, Shigeri qui décide – envers et contre tous – de reprendre l’entreprise familiale, après le décès accidentel de ses parents dans un incendie qui ravagea celle-ci toute entière. Dans son œuvre, il reçoit le soutien discret de Ritsu, une amie d’enfance embauchée comme gouvernante qui a apporté dans ses bagages cinq orphelins tumultueux.
Rédigé dans la suite de Dragon Head ou Maiwai, Minetaro Mochizuki change de registre – tant sur le plan narratif que graphique avec ce Chiisakobe, adaptation manga transposée à l’époque actuelle d’un roman de Shugoro Yamamoto rédigé en 1957.
L’ACBD voit dans cet album un « dessin épuré d’une élégance remarquable » et une « originalité des cadrages » dans ce qu’ils décrivent comme « une peinture de l’âme japonaise, quant les petites attentions et chaque geste esquissé révèle les sentiments plus sûrement que des paroles ».
C’est publié chez Lézard noir, et – tant pour le tome 1 que le tome 2 – l’album vaut largement le détour.
Le Prix Asie de la critique ACBD 2016 cherche à distinguer une bande dessinée asiatique remarquable parue en français entre juillet 2015 et juin 2016.