Un joueur vient de tomber, dans le petit monde de l’édition québécoise, sur la planète Humour et BD : Safarir.
En effet, après quelques années plutôt difficiles, ses propriétaires ont annoncé, par voie de communiqué un peu plus tôt aujourd’hui, qu’ils déclaraient forfait.
Voici :
« Fondé en 1987, le magazine Safarir s’est démarqué mensuellement par ses illustrations, BD humoristiques, parodies aux limites de ce qui est permis parfois… souvent! Il vous aura fait rire, diverti, sourciller et parfois même choquer! Durant les 29 dernières années, nous avons vécu des hauts et des bas, des controverses, des fous rires, des histoires sans aucun sens, de belles découvertes. Récemment, il y a eu plus de coups durs que de bons coups et un énorme exercice de réflexion a du être enclenché.
Toute l’équipe du magazine Safarir a travaillé d’arrache-pied durant les 2 dernières années afin de permettre au magazine de s’épanouir, grandir et de se renouveler. Plusieurs situations imprévues ont secoué nos activités. Nous sommes allés au-delà de ce qui est possible et nous devons vous informer qu’il n’y aura pas de prochaine édition imprimée. La grande aventure du Magazine Safarir prend malheureusement fin!
La faillite de notre distributeur l’an dernier ainsi que de grands coûts d’impression jumelés à une forte baisse de nos revenus publicitaires font en sorte que la rentabilité du magazine n’est plus possible. D’autres options ont été envisagées et sérieusement étudiées, mais sans déboucher sur des solutions adéquates et concrètes. Nous avons mijoté fort pour remettre cet emblème de l’humour québécois sur les rails, mais nous avons dû nous résoudre à une certaine réalité. Le financement de la production n’était plus possible à court et à moyen terme. Qui plus est, contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, le magazine Safarir n’avait pas droit à quelconque subvention que ce soit. Aussi, la récente campagne de socio-financement que nous avons mise en place n’a pas apporté les effets escomptés.
Le monde de l’édition vit actuellement un grand bouleversement à l’ère numérique et plusieurs publications imprimées sont tombées au combat dans les dernières années. Après avoir exploré longuement l’ensemble des démarches possibles, la direction a du prendre une décision fort difficile, soit d’arrêter toutes les activités de la publication.
Nous tenons à remercier sincèrement tous les collaborateurs qui ont mis toute leur créativité et humour dans les 299 numéros qui ont été publiés. Un merci tout spécial aux fans, qui sont là pour certains depuis le début, merci d’avoir cru en notre projet et d’avoir embarqué sans hésitation dans nos folies. Merci pour votre confiance et votre fidélité. »
Il va sans dire, au fil de ses 299 numéros, le magazine avait permis à plusieurs lecteurs de lire et découvrir de multiples talents de la BD d’ici, et servi d’assise au développement de diverses séries ou plumes à succès.
Une nouvelle fort dommage, en ce milieu de juillet.