J’ai reçu ça en fin d’été.
J’avais un peu décroché des réseaux sociaux, du Web et du courriel, au fil des vacances. Question pratique, si on veut que ce soit des vacances, un tant soit peu. Ce qui fait qu’à mon retour, il y a plein de trucs qui étaient rentrés – certains attendus, d’autres inattendus.
Nimini-san – publié chez Studio Lounak, fait partie de ces inattendus.
Mais il s’est fait rapidement remarquer, cela dit, au fil de l’épluchage du courrier.
D’abord parce que c’est l’histoire d’une grenouille-ninja, qui est appelée à combattre des lapins, dans un univers qui fait penser au Japon féodal, ou encore à Kung Fu Panda (qui, incidemment, se passe dans un univers qui fait penser au Japon féodal, donc y’a un lien).
Ensuite, parce que c’est beau. Vraiment.
Il y a une finesse, une précision, dans le trait du dessinateur Rémi Maynègre. Un souci du détail – ce souci nécessaire si l’on veut ancrer dans le réalisme des univers magiques. Des belles et riches compositions, des paysages un peu hors du temps – liant grands arbres et recherche architecturale. Avec des couleurs vives, riches, réalisées par Cab.
Alors voilà : on le remarque d’abord pour la grenouille, et pour le dessin!
Ensuite, en plongeant dans les pages, on découvre un bel univers, avec sa mythologie, son histoire, ses défis. On découvre, au fil du scénario de Sandrine Garcia, un personnage à la fois capable et incapable, le meilleur autant que le pire de ces grenouilles-ninja, qui est appelé à une première grande quête dont il devra se montrer à la hauteur. On découvre l’amorce d’un récit initiatique, dans le respect du genre, tout autant qu’efficace et direct. Et on prend plaisir à découvrir ce petit monde, cette histoire, ce premier chapitre, au fil des 32 planches de l’album. Ça se termine et on se dit qu’on continuerait bien.
Et on (puisque, pour une raison nébuleuse, j’écris cette section au « on ») se dirige vers le Web pour découvrir que l’équipe s’est donné un rythme d’un épisode aux 5 mois. Petite pause, donc, entre deux épisodes.
Alors voilà. Une agréable lecture, entre le Québec, le Japon et l’imaginaire, à se mettre sous les yeux à l’amorce de cet automne.
Enfin, question d’en apprendre un peu plus sur l’album, sur le rythme de travail, sur la relation de l’équipe avec l’imaginaire japonais, sur le travail de création derrière Nimini-san, je vous propose une petite conversation (téléphonique) que j’ai eu avec le dessinateur, Rémi Maynègre (en bonus, et dans le ton de cet article, je commence l’entrevue au « on » – comme quoi j’ai de la suite dans les idées!) :