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L’histoire de la musique au Québec en une conférence… dessinée

14732259_1041068576027416_2317972260585891028_nJ’aime bien lancer des défis, à l’occasion.

Récemment, j’en ai lancé un à Nicolas Jobin et Paul Bordeleau. Un chroniqueur et musicien. Un auteur BD. Le défi? Celui d’offrir une conférence dessinée – et, à travers cette conférence, essentiellement, de raconter l’histoire de la musique au Québec. Côté période? 1534 à 1984, essentiellement.

Personnellement, au-delà du concept, je ne maîtrisais pas – mais pas du tout, le sujet.

Le travail autour de cette conférence est devenu, pour l’essentiel, une opportunité d’apprentissage. Découvrir, notamment, que la musique avait été – à défaut de meilleurs termes – utilisée pour favoriser l’assimilation des peuples autochtones à différentes époques de la colonie (on se croirait presque en pleine Guerre des arts!). Découvrir de quelle façon l’éclosion de l’édition – et des journaux – a permis de prendre conscience d’un certain « Star System » qui s’était implanté au Québec d’alors. Saisir de quelle manière les propositions musicales ont évolué au fil des ans, au gré des tendances et des contacts avec l’Europe. Tout ça, un peu à l’image d’une série de « tableaux », ou de « chapitres », qui seront illustrés de différentes façons, au fil des textures, des médiums, des approches visuelles.

Ainsi, la proposition de dessin, à l’image d’autres conférences dessinées qui ont été proposées plus tôt cette année par Parenthèses 9 et le Musée de la civilisation, vient offrir une dimension additionnelle à cette voix historique.

« Le dessin vient apporter une couche supplémentaire, vient rendre accessible le propos. Le dessin vient également apporter un peu de théâtralité à la conférence, apporter un côté poétique, presque, au propos que j’aurai le plaisir de porter. Ça ajoute un poli, un verni, sur quelque chose que la parole pourrait plus difficilement transmettre », m’expliquait d’ailleurs récemment le chroniqueur et musicien Nicolas Jobin.

En plus, il faut dire que le dessin a cette capacité d’illustrer l’abstrait.

« On fait une conférence à deux. Il y a un dialogue qui s’installe, une trame dramaturgique, presque qui doit apparaître dans le débit. Il y a des moments où Paul va dessiner ce que je raconte, et d’autres où je vais commenter ce que Paul va décider. Il faut choisir ces moments-là, quels instants doivent être portés par la parole, quels instants doivent être portés par le dessin… Et ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’il y a des choses qu’on tend à essayer de décrire en musique du mieux qu’on peut et qui nous échappent un peu dans le sens, dans la pluralité des regards qu’on peut y jeter… et le dessin vient fixer ces images dans notre tête! », poursuit le conférencier.

Un dialogue donc, auquel s’attendre. Plusieurs dimensions qui coexistent. Un rythme changeant, où le propos se développe sur une série de dessin ou plusieurs regards illustrés sur un même propos.

Bref, quelque chose qui risque bien d’être stimulant!

« En fait, tout ça risque de laisser des traces beaucoup plus vives chez le spectateur, habiter sa mémoire », conclut Nicolas Jobin.

On pourra voir la résultante de tout ça le jeudi 27 octobre, lors d’une soirée qui, elle, débutera par un 5 à 7 de dégustation dès 17h30, proposé par Ça Goûte Bon et le Festival de la BD francophone de Québec, avant de se diriger vers la conférence dessinée qui, elle, s’amorcera à 19h30.

Pour plus d’information sur l’événement, c’est au www.mcq.org.