Les Trois carrés de chocolat de Mélodie Vachon-Boucher, chez Mécanique générale, c’est un témoignage court, précis, touchant.
Avec une économie de mots et de dessins, elle nous raconte son histoire, ses trois viols et, surtout, sa résilience.
Comment survivre à ça?
Au fil des pages, elle passe par delà la honte qu’elle ressentait face à ce qui s’était passé, elle va plus loin que la tristesse qui y est liée – sa reconstruction passe par la douceur. Un peu comme son texte : sans violence, sans hargne. Chargé d’incompréhension et de désarroi, certes, mais aussi d’espoir. Un regard lumineux lié à un parti prix lancé au fil du processus d’écriture : se choisir « elle », prendre son propre parti, cesser de tenter d’expliquer ce qui s’est passé, de justifier ses agresseurs.
Le témoignage qu’elle porte, c’est le sien. La perspective qu’elle porte, c’est la sienne. La reconstruction qu’elle raconte, c’est son œuvre.
Un récit intime, personnel.
Un récit qui pourrait, assurément et malheureusement, être celui de bien d’autres.
L’ouvrage – dans son ton, sa facture, sa nature – se fait lecture essentielle. Pour comprendre ou pour partager. Une lecture brève, une lecture choc, où l’économie de mots et d’images devient un jeu d’équilibriste parfaitement surmonté par la jeune auteure.
Une lecture qu’on ne saurait trop vous suggérer de faire. À la fois douce et amère. Et, surtout, nécessaire.
Et si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ces Trois carrés de chocolat, j’ai eu l’occasion, la semaine dernière, d’échanger un brin avec Mélodie Vachon-Boucher. L’occasion de parler du contexte – particulier – de création de l’ouvrage, du défi de l’économie textuelle et visuelle, de l’impact et de la portée du livre depuis sa sortie l’automne dernier, entre autres sujets et thématiques. Ça dure environ 15 minutes, et c’est ici :