C’est samedi dernier, 20 mai, que les récipiendaires des 18e Prix Bédélys. chapeautés par l’organisme Promo 9e Art, ont été annoncés, lors d’une soirée de gala qui avait lieu à l’ECTO, à Montréal.
C’est Michel Hellman qui a obtenu le Bédélys Québec, pour son Nunavik, publié chez Pow Pow. Un album récompensé notamment pour son récit « très humain, sur la désillusion », dessiné dans un « style jeté, grouillant et généreux » dans lequel l’auteur décrit « un univers où l’émerveillement est souvent accompagné d’un versant plus sombre ».
Pour le Bédélys Monde, c’est Stupor Mundi, de Néjib (chez Gallimard) qui a obtenu la faveur du public. Pour expliquer son choix, le jury parlait d’une « intrigue médiévale captivante et sans temps mort, efficacement servie par un dessin fluide et dépouillée, près de l’esquisse ».
Le Bédélys Indépendant a été remis à Skip Jensen, pour son ouvrage Un client habituel, publié chez TRIP. Un album qui raconte la vie de Joel Rifkin, assassin et psychopathe – « avec une approche graphique s’inscrivant entre l’art naïf et l’art brut, Skip Jensen convie le lecteur à une descente clinique et troublante dans les profondeurs de l’âme humaine », explique le jury.
D’ailleurs, ceux-ci ont également décidé d’ajouter un prix spécial, dans la catégorie « Indépendant » afin de reconnaître le travail de Jordanne Maynard sur Joey Pyro : la face collée sur l’asphalte. « Le jury a été séduit par l’énergie de cette vraie-fausse biographie de la trajectoire pleine de bruit et de fureur d’un chanteur punk sans compromis », explique-t-on.
Enfin, pour le Bédélys Jeunesse, c’est Fantômes de Raina Telgemeieir, publié chez Scholastic, qui a été choisi. Une nouveauté de l’auteur qui a surpris le jury jeunesse « par la légèreté avec laquelle elle réussit à aborder des sujets sérieux comme la maladie et le deuil » autant que par « l’originalité de son récit ».
L’ensemble des commentaires du jury peut être trouvé sur promo9eart.org.