Au moment de partir, notre curiosité nous amène à découvrir la deuxième salle à manger, celle du fond, originale, coquette et chaleureuse, avec son divan tout aussi coloré que les petites lampes tombant du plafond. Un jeu de Monopoly est intégré à l’une des tables; à une autre, c’est un damier. Pressés de nous asseoir, nous avons choisi la première que nous avons aperçue une fois parvenus au haut de l’escalier. L’amie qui m’accompagne s’est installée sur la banquette, en face de moi, a rapidement fait du regard le tour de la pièce et déclaré: «C’est sympa!» – ce que semble confirmer le sourire d’une cliente, étudiante sans doute, qui se replonge illico dans ses cahiers et notes de cours étalés sous ses yeux. Au-dessus d’elle, un grand miroir rectangulaire se découpe dans un cadre vert sur le mur jaune. Il me renvoie en partie l’image du mur rouge, derrière moi, décoré de photos en noir et blanc, d’une gigantesque grappe de raisins en papier mâché et d’un tableau noir où je m’amuse à déchiffrer la table d’hôte à l’envers. Tortiazettas, aux champignons ou au pesto: je découvrirai un peu plus tard qu’il s’agit de pizzas sur croûte de tortilla. Viennent ensuite la quesadilla aux crevettes et la fondue au fromage, plus les sucreries et le café. Clair et net, sans fioritures. Si l’on veut se compliquer un peu la vie, reste toujours la carte, grande feuille pliée en trois qui s’ouvre sur les repas légers (soupe maison, salades verte ou César, nachos garnis de jalapeños, olives, emmenthal, tomates, piments, oignons…) et s’achève sur de copieux petits déjeuners. Nous discutons un peu des entrées, mon invitée et moi. L’étudiante qui nous avait souri relève la tête et nous tient à peu près ce langage: «Si je peux me permettre… Les croustades sont extraordinaires…» Cela tombe directement dans l’oreille d’un affamé. Du côté des sandwiches (accompagnés de salade verte et de croustilles), on a le choix entre le jambon (servi chaud sur baguette, avec champignons, échalotes, emmenthal et tomates), le «Kaiser Klub» (au poulet, bacon, laitue, tomate et mayonnaise), le «Kookening» et le «Kaiser tandoori». Juste au-dessus des trois quesadillas proposées («Pollo», «Hot! Hot!» ou «Kookening»), les tortiazettas! Au lieu de nous guider, la faim nous égare dans ce petit bout d’univers tex-mex, aidée en cela par quelques bonnes odeurs d’épices et de sauces. Trois-fromages (emmenthal, mozza, parmesan), champignons, poulet moutarde et miel, tomates séchées, mexicaine (poulet et jalapeños), féta et olives, poulet tandoori, etc. On ne saurait voir passer le temps quand on le partage entre un bon repas simple et une partie de scrabble entrecoupée de bouchées que l’on s’échange au-dessus de nos verres de bière ou de vin. Les croustades Kookening (crevettes de Sept-Iles, fromages, aïoli et sauce hollandaise) confirment dignement le diagnostic de notre conseillère impromptue. Nos tortiazettas ne font qu’en prolonger le plaisir… un peu plus relevé: pour moi, au poulet cajun et sauce tomate maison; quant à mon invitée, elle préfère s’échauffer les papilles à grand renfort de saucisses italiennes épicées.
Kookening Kafé
565, rue Saint-Jean
Québec (Québec)
Tél.: (418) 521-2121
Repas légers à partir de 6,95 $
Table d’hôte: 8,25 à 12,95 $
Souper pour deux (incluant taxes et boissons): 43,82 $
Un sol soir…
Le site est grandiose et se prête aussi bien aux évasions pastorales qu’aux retrouvailles romantiques. Dans le vieux Moulin du Portage classé monument historique en 1964 et converti en salle de spectacle en 1978, les manifestations artistiques ne cessent de se multiplier. A tout cela est venu s’ajouter la cuisine saine et simple du Café-bistro Éloïse qui vous sert des mets plus élaborés en certaines occasions. Je persifle et je singe en est une. Pour clore la saison, Sol s’y produira le 7 octobre prochain, à partir de 20 h 30. Puisqu’on ne vit pas que de mots, un souper (végétarien ce soir-là) précédera le spectacle. Tous les prix incluent les taxes et le souper sera servi à 18 heures. Renseignements: (418) 796-3134