En ce qui concerne l’affluence, ce restaurant semble bien mieux parti que les deux autres qui l’ont précédé dans ce local. Bondée, qu’elle est, la salle à manger proprette et de dimensions modestes! Sur le tableau adossé au comptoir, on vient d’effacer d’un coup de chiffon le deuxième plat figurant au menu du jour. Dieu soit loué: je l’ai déjà commandé! Qui plus est, à peine dix minutes après notre arrivée, les nouveaux venus s’en retournent, la mine basse: plus une seule place libre! Et ça parle, là-dedans. Conversation multiple et animée des groupes et des couples qui se sont retrouvés là. Ceux qui n’ont pas eu la bonne idée d’apporter leur bouteille de vin vivent de parfums et d’eau fraîche en attendant quelque chose de plus substantiel. Ah, le service! Ce midi, en tout cas, je lui vote un Guinness de la lenteur. Ceux qui en ont la charge se démènent, je n’en disconviens pas; mais peut-être ne s’attendaient-ils pas à cette affluence… Derrière moi, deux jeunes femmes nous regardent manger avec un air d’infinie tristesse; un peu plus loin, deux autres se demandent à haute voix si on les a oubliées. Et chaque plat qui débouche des cuisines éveille ici ou là un vague espoir… forcément récompensé à un moment ou à un autre par un poulet au chili, des nouilles aux fruits de mer, un Bánh Xéo, ou un «Délice de Saigon»… La soupe au poulet et aux nouilles, nous l’avons mangée, mon invitée et moi, un peu machinalement. «Bien ordinaire!» J’approuve. Par chance, le chef se rattrape avec les plats suivants, plus goûteux. Pour moi, la vedette du jour, en l’occurrence le Bánh Xéo couleur d’omelette qui fait penser à deux gros chaussons. Dedans se prélassent fèves germées, crevettes et poulet relevés de coriandre et de curry. A mon assiette fait pendant le «Délice de Saigon» saupoudré d’arachides broyées et composé de bouf et de crevettes (bien assaisonnées, presque piquantes) reposant sur un lit de nouilles et de laitue. La cuisine du soir doit plutôt ressembler à cela – délicate, chaude et parfumée. Nous le lui souhaitons de tout cour en feuilletant la carte prolixe de fruits de mer (crevettes en tête), de viandes et de légumes sautés (porc, poulet ou bouf aux épices, au céleri, au gingembre, au basilic, au caramel…). Au moment du dessert, il ne reste plus de ce délicieux tapioca vert… qui commence vraiment à être trop connu.
Restaurant Perle d’Indochine
303, rue Saint-Paul
Québec (Québec)
Tél.: (418) 694-9263
Menu du jour: 6,95 $ à 9,95 $
Table d’hôte: 14,95 $ à 20,95 $
Dîner pour deux (taxes incluses): 19,45 $
Valentin matinal
Parce que l’on aime à tout âge, le Club des mordus du chocolat conçoit que l’on puisse célébrer à toute heure la fête des amoureux. Un matin, par exemple. Précisément celui du 14 février, à l’occasion d’un brunch des plus chocolatés. Vous n’avez pas encore réservé? Il reste encore quelques places… autour des tables où vous attendront croissants, brioches, petits pains et muffins, tous au chocolat, plus un bol de chocolat chaud. Ce n’est que la «mise en train» avant le brunch gourmand de trois services. D’abord, des assiettes de fruits à la sauce au chocolat, puis un moment de répit (si vous y tenez) avant de passer au deuxième tableau: crêpes, gaufres et gâteau allemand, toujours au chocolat. Moyennant beaucoup d’amour et un peu de bonne volonté, vous vous rendrez jusqu’à la crème brûlée au chocolat. Il fallait, pour cette célébration matinale, un lieu reposant et romantique, loin des bruits de la ville. Elle aura donc lieu, dès 10 heures, à la Maison Deschambault: 128, route 138 (à Deschambault, bien sûr). Il n’en coûtera que 15 $ pour les membres et 22 $ pour les autres. On peut encore réserver auprès de Christine Lévesque, du Club des mordus du chocolat: (418) 831-9081.