Restos / Bars

Bleu Caramel : Des goûts et des couleurs

Ce petit troquet que vient d’ouvrir Marien, qui nous avait déjà donné le Porté Disparu et le Tampopo – deux endroits courus et presque devenus des classiques -, se voue à la cuisine japonaise et au thé. Les deux se complétant, puisque l’on peut très bien recourir au second pour arroser la  première.

Je ne sais pourquoi le caramel, mais je sais pourquoi le bleu: la couleur du ciel recouvre en effet les murs, les comptoirs, les tissus, la vaisselle, et même le tablier du chef du Bleu Caramel. Ce petit troquet que vient d’ouvrir Marien, qui nous avait déjà donné le Porté Disparu et le Tampopo – deux endroits courus et presque devenus des classiques -, se voue à la cuisine japonaise et au thé. Les deux se complétant, puisque l’on peut très bien recourir au second pour arroser la première.

L’intérieur, décoré avec peu de moyens mais avec un goût certain, étonne par ses banquettes façon maisons de thé japonaises. On se croirait d’ailleurs aisément au Japon en s’assoyant, les jambes sous les fesses, sur de grands coussins, pour déguster des tempuras et des sushis. Ce n’est pas pour tout le monde, j’en conviens, mais si l’on manque de flexibilité, on trouvera aussi quelques places au bar, lequel invite à la flânerie et au bavardage avec ses voisins, ou avec la jeune serveuse d’une charmante naïveté. Cela étant dit, la cuisine reste une interprétation honnête mais imprécise de la cuisine japonaise: des nouilles réchauffées au robinet sous l’eau chaude, des rouleaux californiens mal roulés, des dumplings surgelés et des tempuras de légumes dans une pâte un peu lourde requièrent encore un peu de perfectionnement. Mais comme le patron est ultrasympa, puisqu’il défend avec une verve peu commune sa passion pour le thé – que je partage -, et puisque l’établissement est ouvert depuis moins d’un mois, nous lui laissons une seconde chance. Et puis, ce n’est vraiment pas cher et l’ambiance est sympathique. On reviendra! 25 $ à deux, avec un peu de saké s’il est trop tard pour la caféine.

Bleu Caramel
4517, rue de LaRoche
526-0005

Mood Indigo
Aux succursales des librairies Indigo, Place Montréal Trust et gare Jean-Talon, on ne fait pas dans le subtil: ce sont des hypermarchés du bouquin, véritables paradis du best-seller. Mais même si l’on y vend beaucoup de «livres pratiques» et de titres populaires, Indigo encourage la lecture de tout ordre (et sur place), et c’est là sa principale vertu. À la nouvelle succursale installée dans l’ancienne gare Jean-Talon, complètement «faceliftée», on propose presque tous les jours des spectacles de musique classique ou populaire, on invite des auteurs, et on offre même des ateliers de feng shui dans le sympathique café installé à l’étage, histoire de faire aussi dans l’entertainment.

Le soir où j’y suis allé, deux excellents musiciens de flamenco agitaient vigoureusement leurs guitares. Rien de plus spirituel pour accompagner les sandwichs au fromage de chèvre, aux tomates grillées, aux aubergines et au saumon fumé qui méritent plus d’encouragement que les fast-foods voisins. De plus, le café est très bon! Cela ne devrait surprendre personne, dans un quartier – Parc-Extension – situé entre la Petite Italie et le Quartier grec, deux coins de la ville ayant farouchement résisté au Nescafé. Les desserts sont riches et très américains, pour amateurs seulement. Comptez 20 $ pour deux repas arrosés de caféine, avec les taxes et le service.

Mood Indigo
395, rue Jean-Talon Ouest
278-2673