Restos / Bars

Da Fiorenza : Pour la bonne cozze

Quelques-uns ont dû rester surpris quand L’Ancêtre s’est soudainement converti à l’italien en devenant Da Fiorenza. Le décor n’a cependant pas changé et le service demeure tout aussi cordial. Seule la carte a assumé le changement et fait beaucoup de place aux pizzas, pasta et plats de veau. Sceptique que j’étais, me voilà confondu…

Quelques-uns ont dû rester surpris quand L’Ancêtre s’est soudainement converti à l’italien en devenant Da Fiorenza. Le décor n’a cependant pas changé et le service demeure tout aussi cordial. Les mêmes tableaux égayent encore les murs, parfois relayés par des ustensiles de cuivre ou de laiton. Ici ou là, on retrouve des diplômes honorifiques et, comme auparavant, quelques documents évoquant fastes et agapes. Entièrement réaménagée, la carte a donc assumé seule le changement et fait beaucoup de place aux pizzas, pasta et plats de veau – côte de veau à la crème, scallopine Di Vitello (al Marsala, Alla Piemontese, Alla Milanese…), piccata Al Limone (veau citron)… Sceptique que j’étais, me voilà confondu après avoir goûté à l’escalope choisie par mon invitée. J’avais naturellement arpenté la carte dans ses coins et recoins, des antipasti aux «fromages du terroir et d’ailleurs», dénombrant les quatorze variétés de pizzas («Etna», «Vesuvio», «Toscana»…), survolant les pasta (spaghetti, cannelloni, linguine, fettucine…), revenant aux cozze (moules poulette, niçoises, à la marinière, etc.) et soupirant d’aise en sautant des potages aux spécialités que le chef a eu la bonne idée de garder. Et il se trouve que l’une d’elles, justement, figure en table d’hôte, à côté des fusilli alla vegetariana, saumon sauce estragon, rognons deux moutardes, mignon de boeuf au poivre vert. Je l’ai spontanément choisie. Ainsi, après une cocotte d’escargots au roquefort aussi corsée que savoureuse, j’ai le plaisir d’accueillir à ma table un sympathique et juteux carré d’agneau à l’ancienne, viandeux, gorgé de saveurs et semé de fines herbes grillées où domine le goût du romarin. À la petite assiette de pommes de terre rissolées qui l’accompagne, je rends quelques hommages furtifs, très furtifs. Entre temps, mon invitée s’était régalée de suppli al telefono, grosse croquette de fruits de mer, brûlante et moelleuse, dont l’aspect évoque la fondue parmesan. Puis, en se servant un deuxième verre de vin rouge, elle avait attaqué la fameuse escalope «Amour de Denise» qui tient la barre depuis 30 ans et qu’on n’aurait pour rien au monde fait disparaître de la carte. À deux, nous en venons facilement à bout. Et pour être raisonnables au moins une fois, nous renonçons d’un commun accord au dessert et au café. D’une voix toute faible, il faut le dire, et avec tout de même une petite larme de regret au coin des yeux.

Restaurant Da Fiorenza
2980, 1re Avenue
Québec (Québec)
Tél.: (418) 624-4848
Table d’hôte: 15,95 à 29,95 $
Souper pour deux (incluant taxes et boisson): 70,34 $

Violons, porto et chocolat
Avec la collaboration des Ailes de la Mode, de la Société des alcools et des chocolatiers Godiva (Belgique), Cupidon et Aux Plaisirs de Bacchus (Québec), Les Violons du Roy et leur chef Bernard Labadie convient amoureux, épicuriens et mélomanes à une Saint-Valentin qui leur charmera tous les sens: «de la musique avant toute chose», certainement, mais aussi de remarquables portos pour accompagner d’excellents chocolats! Chroniqueur gastronomique bien connu, amateur de chocolat et gourmand fier de l’être, Daniel Pinard animera lui-même cette soirée de dégustation «Coup de coeur» qui aura lieu aux Ailes de la Mode de Place Sainte-Foy, le 14 février, de 18h à 22h. Cet événement, qui remplace cette année Bach et Bacchus, activité fort appréciée des oenophiles de la région, a pour but de financer l’orchestre et d’assurer ainsi sa survie. Seulement 500 billets sont disponibles. Prix d’entrée: 40 $. Pour tout renseignement, s’adresser au kiosque d’information des Violons du Roy, à Place Sainte-Foy, ou composer le (418) 692-3026, poste 0.