Pas vraiment besoin de pub, ce pub. On y va presque par réflexe, pour aller jaser un brin, fumer un cigare, grignoter, souper et, surtout, choisir une bonne bière parmi les 200 importées des quatre coins du monde. Le plaisir n’est pas moindre quand on se fait raconter l’histoire de telle ou telle petite brasserie artisanale, par exemple celle qui produit la Vapeur cochonne (honni soit qui mal y pense!), bière ambrée à 9 % d’alcool, dont le nom fait pouffer mon invitée et dresser l’oreille à quelques autres clients. Mon choix se porte toutefois sur une Pietra, bière corse très douce, à la châtaigne, tandis que ma compagne, après une valse hésitation – un pas en Allemagne, une pirouette en Hollande -, opte pour une «Hoegaarden» incontestablement belge. Nous trinquons furtivement, soucieux de justifier au plus vite la raison de notre présence dans ce décor de vieilles briques et de luxueuses boiseries d’acajou: la faim. Une faim tyrannique qui rue comme un pur-sang chaque fois que nous voyons un client porter à sa bouche une frite ou un sandwich. Notre commande est vite passée. Nous gardons tout de même avec nous un exemplaire de la carte – simple et sympa, proposant sans prétention ce qu’il faut pour satisfaire tous les appétits. Sandwiches, salades, quiches, suprême de volaille à la moutarde, steak et kidney pie (émincé de boeuf, rognons et champignons), choucroute royale, smoked-meat, etc. Pas vraiment le temps d’aller plus loin, car mon entrée s’amène. Il s’agit d’une croustade au camembert, assez grillée pour évoquer une tranche de gâteau au chocolat – ce dont le goût ne souffre heureusement pas. Mon invitée prétend l’ignorer pour se garder de la place, mais c’est vraiment à deux que nous en venons à bout. Suivent alors nos plats de résistance. Pour elle, un peu de choucroute, des frites en quantité, des sauces et l’essentiel constitué de trois saucisses: une douce, qui porte bien son nom, une diabolique plus qu’infernale et une pepperette bien poivrée qui me ramène illico à ma propre assiette. Je n’ai pa souvent mangé de la bavette et je dois avouer que celle-ci, aux échalotes grillées, me surprend agréablement. Juteuse, dense sans lourdeur et sans nerfs indésirables, elle a ce goût sain des brasseries d’autrefois. Je lui vote plusieurs gorgées de Pietra et consens même à manger un peu de salade. Et quand, en repartant, nous échangeons nos impressions, deux mots nous reviennent comme une litanie: simple et bon.
Pub Saint-Alexandre
1087, rue Saint-Jean
Québec (Québec)
Tél.: (418) 694-0015
Spéciaux du jour: 8,50 à 9,95 $
Menu du jour à partir de 12,95 $
Souper pour deux (incluant taxes et boissons): 36,85 $
Brunch de Pâques à la mode
La Maison Serge Bruyère vous convie, le dimanche 23 avril, de 10 à 14 h, à son brunch de Pâques qui aura lieu simultanément à la Grande Table, au Bistro Livernois et au Café Bruyère. Le menu comporte trois volets, soit le buffet (viennoiseries, salades variées, charcuterie sur miroir, fondant de caille, sanglier et pistaches, rillettes de canard, saumon en Bellevue, fromages du Québec, fruits frais, yaourt et céréales) et les plats chauds (fricassée d’oeufs brouillés au champagne et fromage de chèvre, bacon, jambon à la bière, gratin dauphinois, gaufres au sirop, côte de boeuf rôti au jus, ballotine de truite farcie aux pétoncles, etc.). Vous avez droit, pour finir, à la «Farandole du maître pâtissier»: salade de fruits frais, Bagdad café, mousse au chocolat, mignardises, bavarois aux fraises et tartelette au chocolat. En prime, à 11 h, un défilé de mode de la boutique La Cache. Les prix varient de 11,95 à 22,95$ (gratuit pour les enfants de 5 ans ou moins).
Renseignements:
La Maison Serge Bruyère
1200, rue Saint-Jean
Québec (Québec)
Tél.: (418) 694-0618
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