Un kir en apéro: rien de plus classique. Il circulait déjà parmi les invités quand nous sommes arrivés, ma compagne et moi. Nous attrapons le train en marche, pour ainsi dire, et ne tardons pas à rattraper ceux qui nous devançaient de quelques tartes flambées, mini-friands et kougelhof sucré (aux raisins) ou salé (au lard). Ce prélude, car c’en est un, se déroule dans la partie «boutique» de l’établissement, là où tout sollicite le regard et flatte la gourmandise: fromages, gâteaux, tartes, pains et, bien sûr, mon péché mignon: la charcuterie maison (jambon, saucisses et boudins) que nous connaissons bien, mon amie et moi, pour l’avoir souvent consommée dans le passé. On nous convie bientôt dans la seconde partie de l’établissement, une petite salle profonde très simplement meublée, décorée de quelques tableaux accrochés aux murs. Sur chaque table brûle une haute chandelle rouge. Le souper, on s’en doute, sera typiquement alsacien et arrosé de vins blancs (Willm et Dietrich Jooss). Dès l’assiette alsacienne servie en entrée, on pressent que le repas sera assez copieux (peut-être même trop). Une salade de carottes et de céleri rave sert d’accompagnement aux premières spécialités de la maison – à savoir, dans l’ordre de mes préférences, le pâté alsacien, le pâté aux fines herbes, le jambon fumé, le pâté en croûte et le fromage de tête. Pour ce service du moins, ma compagne partage mon avis. On nous présente ensuite, solennellement, un magnifique jambon à l’os dont je fais mes longues délices. Les choses auraient pu en rester là, à la satisfaction de tous les appétits. Mais c’est de manière tout aussi solennelle qu’arrive le baekerhof («terrine du boulanger») aux trois viandes, plat costaud à base de pommes de terre, oignons, agneau, porc, boeuf et vin blanc. Il fait un peu penser à l’automne et convient donc parfaitement au temps qu’il fait aujourd’hui. Nous sommes nombreux à jurer que «plus rien ne passera»; nous goûtons tous, néanmoins, à la choucroute royale, particulièrement réussie, garnie de lar fumé, saucisses montbéliard, longe salée cuite, longe fumée et bacon. Après cela, on nous propose un coq au riesling – sans doute délicieux, mais mon amie et moi faisons partie des convives qui déclarent forfait. À vrai dire, nous en prenons chacun une bouchée, mais l’appétit n’est plus des nôtres depuis longtemps. Il refait pourtant surface, quelques minutes plus tard, le temps d’un vacherin glacé qui emporte l’admiration de tous. Nous arrosons comme il se doit cette apothéose d’un Gewürztraminer.
Restaurant-pâtisserie La Brioche alsacienne
1325, route de l’Église
Sainte-Foy (Québec)
Tél.: (418) 659-3932
Menus spéciaux: 4,75 à 9,95 $
Tables d’hôte: 11,95 à 17,95 $
Dîner pour deux (incluant taxes et boisson): 29,50 $
Choco-musée de Québec
Il n’y a pas si longtemps, le chocolatier Érico se lançait dans de grands travaux de réaménagement. Ceux qu’intriguait un tel branle-bas de combat en ont eu le coeur net le 24 mai, au cours d’un «sept à neuf» de dégustation. Porto et chocolats au bec, les invités ont assisté à l’inauguration d’un musée qui se veut «le lieu par excellence pour découvrir le chocolat». On découvre ou redécouvre ainsi l’utilisation du cacao par les Mayas et l’évolution du chocolat au fil des siècles. Des tableaux et plus d’une centaine d’objets retracent pour nous l’histoire de cette friandise qui est avant tout un aliment: vieux outils provenant des plantations de cacao, reproduction grandeur nature d’un cacaoyer, moules, matrices, boîtes, chocolatières, timbres, affiches et autres, sans parler d’un vidéo montrant la confection des truffes au chocolat et des fourrés au caramel. Pour le plaisir des yeux et du palais, Érico y présente aussi ses créations artistiques en chocolat. La visite est entièrement gratuite. Petits groupes (maximum de 15 personnes) acceptés sur réservation seulement.
Choco-musée Érico
634, rue Saint-Jean
Québec (Québec)
Tél.: (418) 524-2122