Au hasard d’une balade (ou presque) nous avons décidé de faire halte ici. Le lieu, la bâtisse nous intriguaient. Un accueil cordial nous met tout de suite à l’aise et nous incite à poser des questions. On nous invitera même à visiter les «chambres thématiques» et l’aménagement extérieur – après le repas, évidemment, car nous arrivons à l’heure du dîner. Nous traversons une pièce au décor fortement teinté d’olympisme (photos, médailles et toutim) pour aller prendre place dans une salle à manger aussi vitrée qu’une verrière et prolongée d’une grande terrasse. De là, nous dominons le fleuve et surplombons une autre terrasse installée à quelques mètres de la grève. Malgré la grisaille du ciel lourd, malgré le vent trop frais qui se hasarde par une fenêtre ouverte, on se félicite d’être venu, on se convainc de la beauté du monde et il suffit d’un verre de vin pour qu’on se croie heureux. Entrées, potages, pâtes, veau, poissons et fruits de mer se partagent la carte et font une place non négligeable aux brochettes de boeuf ou de poulet et, surtout, aux menus thématiques qui retiennent longtemps notre attention: africain (fricassée d’agneau), chinois (stir fry de poulet), égyptien, canadien, western, médiéval (sanglier des chevaliers en croisade), amérindien («le fumoir de l’estuaire»), etc. Pour l’heure, le menu du jour nous conviendra. Mon amie commence par une crème de brocoli qui ne se défend pas trop mal, tandis que ma soupe aux légumes, trop rouge pour être vraie, évoque par son goût (à tort ou à raison?) l’ajout d’un concentré quelconque (soupe ou jus de tomate en conserve). Après cela, je m’attends au pire… mais la suite n’est pas si catastrophique – hormis le fait que mon «filet de truite sauce aux crevettes» se fait accompagner par des «petites pommes de terre» un peu ratatinées et une feuille de laitue fatiguée, lacérée de stries couleur de rouille. Le rosbif au jus servi à ma compagne a tout de même bon goût, bien que les tranches soient au moins deux fois plus épaisses que des escalopes. Nous termions heureusement sur une note positive, soit un croustillant aux framboises qui, sans transcender quoi que ce soit, rappelle les petits desserts maison vite faits.
Manoir de Neuville
469, route 138
Neuville (Québec)
Tél.: (418) 876-2424
Menu du jour: 8,95 à 12,95 $
Tables d’hôte: 14,95 à 23,95 $
Dîner pour deux (incluant taxes, boissons et service): 40 $
Légende de la vigne et du terroir
En collaboration avec les maisons Inniskillin et Jackson Triggs, le restaurant Le Pailleur du Château Bonne Entente présente son nouveau festival gastronomique qui se déroulera jusqu’au 31 août sous le thème Légende de la vigne et du terroir. Le chef Gaston Couillard et le directeur de la restauration, Alain Rabault, ont élaboré pour la circonstance de succulentes recettes privilégiant les produits du terroir. Un premier menu propose du saumon diversement apprêté: mariné à l’aneth et orange sur petites pousses de salade; en consommé à l’estragon et mousse de saumon fumé sur croûton; à la Wellington au coulis de betterave et ciboulette – et, comme dessert, un «choco-poire» au coulis de menthe fraîche. La cuisine amérindienne est également à l’honneur avec la salade huronne wendake, la sagamité des Algonquins, les médaillons de caribou (aux pommes, petits oignons et carottes sur banique) et le flan de citrouille à l’érable accompagné de biscuit iroquois. Un menu spécial, «Le Grillardin», se réclame également du festival Légende de la vigne et du terroir: bifteck de côte de boeuf grillé, côte de veau ou assiette du pêcheur (flétan, saumon, pétoncles, crevettes, queue de langouste). Comme d’habitude, on peut aussi manger à la carte et, chaque dimanche soir, prendre part au buffet musical toujours animé par le pianiste Claude Olivier.
Restaurant Le Pailleur
Château Bonne Entente
3400, chemin Sainte-Foy
Sainte-Foy (Québec)
Tél.: (418) 653-5221
La Boîte à sirop
La Coopérative acéricole régionale des Appalches (C.A.R.A.) vient de lancer sur le marché un produit dont l’inspiration est évidente, mais qui, utilisé pour le sirop d’érable, constitue une innovation. Il s’agit d’une boîte hexagonale en carton dont on peut dégager un petit robinet de plastique pour puiser, comme à la fontaine, du sirop d’érable sélectionné, c’est-à-dire classé en fonction de son goût et de sa couleur, conformément aux normes en vigueur à la C.A.R.A. Cette Boîte à sirop, ce vinier réadapté s’avère fort pratique et permet de conserver le sirop d’érable pendant plusieurs mois sans réfrigération. Disponible dans la plupart des marchés d’alimentation et chez quelques producteurs détaillants.
Complément d’information:
www.siropderablequebec.com