Du soleil, on en avait d’ailleurs grandement besoin en ces jours de flotte et de grisaille. Nous connaissions déjà le Mimosa… de vue. Il y a environ deux ans, en route pour Charlevoix, nous nous étions arrêtés pour jeter un oeil sur la carte de ce resto: à tort ou à raison, nous l’avions alors jugée un peu hétéroclite et nos estomacs avaient dû patienter jusqu’à Baie-Saint-Paul. Cette fois, en raison d’une faim trop impatiente et sans nous faire d’illusions, nous nous laissons convaincre par le menu express affiché à l’entrée. Des demi-cloisons boisées divisent la salle à manger en deux aires distinctes. Des tapis mexicains, des tableaux et des soleils aztèques ornent les murs rouge brique. Quelques poteries apportent une touche finale à ce décor de sobre inspiration californienne. Quant à la carte, il nous semble qu’elle s’est assagie – pas trop, tout de même -, et la jeune serveuse confirme la justesse de nos impressions. Moules, volaille, pâtes, steaks, poissons connaissent divers apprêts – soit à la téquila, soit au vin blanc ou à la tériyaki. On remarque, parmi les entrées, un parfait de foie de volaille au parfum de porto et groseilles acidulées, et aussi un millefeuille de saumon fumé et ses lamelles de gingembre, mangue et kiwi. Un suprême de volaille figure parmi les spécialités de la maison: glacé au miel, nappé de sauce à la crème de framboises et servi avec un confit de petits oignons. Les pizzas? Il y a notamment la Mimosa (crevettes thaï, coulis de tomates. Basilic, julienne de légumes et mozzarella), la Nevada (lanières de poulet cajun grillées, coulis de tomates, oignons rouges, mozzarella et brie) et la surprenante Margarita choisie par mon amie et servie avec une délicieuse salade maison: croûte fine maison, mozzarella, parmesan et coulis de tomates. Qu’y a-t-il de surprenant là-dedans? se demandera-t-on. Cet équilibre de parfums qui ne se décrit pas, ce petit va-et-vient de saveurs qui fait glousser les plus sensibles. Nous trinquons au plaisir d’être là – deux verres de vin blanc nous semblent raisonnables pour ce midi, surtout qu’un brouillard costaud nous attend sur la route. Le pain est frais et bon. Mon velouté du marché (au céleri) a été lié à la pomme de terre. Je le trouve un peu clair, un peu léger, mais la première bouchée envoie valdinguer toute velléité de reproche. Là encore, tout est dosé: le sel, le poivre, les épices. Je ne suis pas au bout de mes surprises, car le "bar vapeur", choisi comme plat principal, se fait tout bonnement jouissif dans sa sauce citron et moules. Pour un peu, je ferais la sieste ici pour attendre le souper. Quand, un peu plus tard, je demande à notre serveuse de nous parler des desserts, elle rougit presque et se met à nous les décrire comme on avoue l’inavouable dans un confessionnal. "J’ai l’impression que vous y avez vraiment goûté!" que je lui dis. Sa rougeur s’accentue et elle se dépêche d’aller nous chercher la carte des desserts: millefeuille de fromage au sirop de chocolat, tuile de sésame et fraises; succès de chocolat et pralin au coulis d’orange et gingembre confit… et cela continue sur le même ton jusqu’au bas de la page. Nous choisissons le succès (un seul pour nous deux), mais c’est lui qui nous prend. Par surprise et sur toutes les coutures. Une, deux, trois bouchées; je m’arrête. Une de plus, et je ne saurais comment "défiger" ce sourire qui m’étire les lèvres presque jusqu’aux oreilles.
Restaurant Mimosa
10909, boulevard Sainte-Anne
Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec)
Tél.: (418) 827-5759
Menu express du midi: 5,95 $
Menu du jour à partir de 7,95 $
Tables d’hôte: 23,95 à 26,95 $
Dîner pour deux (incluant taxes et boissons): 36,98 $
Soyez témoin… ou suspect
Conseil de guerre… sur réservation seulement! La Commission des champs de bataille nationaux vous convie à un repas d’époque et vous invite en même temps à plonger dans le mystère d’une intrigue pleine de rebondissements. Serez-vous Charles-Michel de Salaberry ou Laura Secord? Parviendrez-vous à démasquer le traître caché dans l’assistance? Animation variée, compétitions militaires, anecdotes sur la vie, le travail et la nourriture du soldat, tout cela sur les plaines d’Abraham, dans le décor évocateur de la tour Martello 2, ouvrage de défense érigé au XIXe siècle. En ce qui concerne la cuisine, le chef vous a préparé des mets typiques de l’époque où les soldats britanniques occupaient la tour Martello: musette de la sentinelle (pain et fromage), potage de l’artilleur (soupe écossaise à l’orge), ragoût du soldat (légumes du potager et viande en sauce), plum-pudding de l’officier (gâteau à la salade de fruits avec sauce chaude), thé anglais avec soupçon de sucre et nuage de lait. Horaire: tous les vendredis (en anglais) et tous les samedis (en français), jusqu’au 25 août. Tarifs: 27,50 $ (18-64 ans) et 25 $ (65 ans et plus). N’oubliez pas d’apporter votre vin!
Maison de la découverte des plaines d’Abraham
835, avenue Wilfrid-Laurier
Québec (Québec)
Tél.: (418) 648-4071