Restos / Bars

Supermercado Andes Gloria : Aïe! Aïe! Aïe! muy caliente!

Aller au Supermercado Andes Gloria, c’est comme aller dans un petit troquet de la banlieue de Puerto Vallarta.

Aller au Supermercado Andes Gloria, c’est comme aller dans un petit troquet de la banlieue de Puerto Vallarta. Car derrière l’apparence de désordre organisé d’une tienda se trouve aussi une cantina: on y découvre de tout ce qui régale les Latinos: des haricots en sacs de 20 kilos, au riz, à toutes les déclinaisons de sauces piquantes, de chili frais, de boissons gazeuses de couleur fluo, de conserves, mais aussi et surtout, plusieurs platos tipicos ladinos, qui vous feront parcourir en deux bouchées et une dizaine de dollars le Nord du Mexique à la pointe septentrionale du Chili. Derrière le comptoir chaud, les dames de la maison font cuire les frijoles noires qui se retrouveront dans presque tous les plats. Tacos et fajitas mexicaines, du reste délicieuses, sont des tortillas de maïs ou de blé sur lesquelles on nappe un peu de tout: de la purée d’avocats, des oignons et des tomates en dés, du boeuf cuit au jus et tailladé, une cuillère de crème sûre et les ubiquistes haricots. Impossible de ne pas imaginer quelque cantine de gare. Du Guatemala, on propose les tamales, de la purée de maïs farcie de viande ou de haricots et cuite à l’étouffée dans une feuille de bananier; du Venezuela et de Colombie, on offre les arepas, encore du maïs, en forme de galettes cuites à la vapeur et que l’on mange avec des ragoûts de viande, des plats au poulet – frits ou braisés. On trouve aussi toute une ribambelle d’empanadas chiliens.

Même si le kitsch règne chez la patronne colombienne Gloria Aguilar, elle vous reçoit avec la totale bonne humeur et avec le sourire charmeur et désarmant d’une femme de tête, venue d’un pays où ce sont généralement les hommes qui mènent. Pour une poignée de dollares, vous aurez de quoi nourrir votre spleen de vacances au soleil avec une bouffe de gringo et, pourquoi pas, mettre quelques sous de côté pour le billet d’avion! Comptez 20 $ si vous exagérez sur la tortilla bénite, sans Corona ni Tequila.

Supermercado Andes Gloria
4387, boulevard Saint-Laurent
Tél.: 848-1078

Amuse-gueule

– OGM, le vrai et le faux
Méconnus, les OGM? C’est en tout cas ce que soutient Louis-Marie Houdebine, biologiste, chercheur, spécialiste des gènes animaux et des animaux transgéniques. L’ouvrage d’Houdebine – plutôt mince pour un

sujet aussi vaste et incompris – brosse un portrait optimiste, voulant de toute évidence rendre le lecteur sympathique à la cause de la manipulation génétique. Un point de vue pour le moins rare ces jours-ci. Accessible et vulgarisé, OGM, le vrai et le faux s’attaque aux questions principales des conversations sur les OGM et qui, selon l’auteur, n’ont pas fait l’objet d’un traitement objectif dans les médias.

La transgenèse est-elle nuisible à la biodiversité? Non, selon Houdebine. Le génome humain est-il modifié par l’absorption d’OGM? Pas plus que lorsqu’on ingère n’importe quel autre aliment. Les OGM vont-ils envahir la planète? Peut-être en même temps que les petits bonshommes verts. En rassurant le lecteur sur ces préoccupations, l’auteur espère "nous donner les éléments qui nous permettront de juger lucidement et d’éviter l’énorme confusion actuelle" entourant les OGM. Mais comme le dit lui-même Houdebine, la manipulation génétique n’en est qu’à ses débuts et progresse à un rythme parfois effarant, même pour les chercheurs. Le milieu scientifique s’est-il lancé dans une aventure où les risques n’étaient pas mesurés? Probablement. Est-il possible d’anticiper tous les problèmes, environnementaux, sociaux et autres, qui risquent d’émerger? Hum… en partie! Alors, peut-être ferait-on mieux de cloner la Terre, juste au cas où tout cela tournerait à la catastrophe… (Sandra O’Connor)

OGM, le vrai et le faux
par Louis-Marie Houdebine
Éditions Le Pommier, 202 pages

– Daniel Vézina nous regarde bien droit dans les yeux sur la couverture de son second livre de cuisine, publié à compte d’auteur et apparu sur les tablettes ce mois-ci. Ma route des Saveurs au Québec présente cependant 11 producteurs indépendants de produits de qualité, installés surtout dans l’Est de la province, entre la Vieille Capitale (où se trouve le restaurant de Vézina, le Laurie Raphaël), l’île d’Orléans et la Côte-Nord. Mais l’intérêt de ce livre, très bien organisé et au design rappelant les meilleurs ouvrages de ce genre publiés en Angleterre, reste quand même les recettes de Vézina qui, en excellent pédagogue, sait expliquer avec abondance de détails et surtout une grande précision chacune de ses créations (on n’a qu’à se rappeler la série télévisée qui l’a fait connaître). Naturellement, les recettes ne sont pas simples; mais elles ne sont jamais irréalisables pour ceux qui aiment cuisiner et qui ont l’ambition de faire des repas originaux avec les vrais produits du terroir québécois.