Restos / Bars

Azimut : Pros fusion

Agréable petite table, sérieuse, où l’on mange "fusion". Les soirées thématiques y font le bonheur des amateurs.

Ce n’est pas moi qui me plaindrai de la canicule! Je jubile, au contraire. Au ralenti, bien sûr, car tout est indolence. Tous accablés, oui, les choses et les gens. Si ma salade n’échappe pas à la règle c’est pour une tout autre raison que la chaleur ambiante: la sauce tiède et goûteuse qui la mouille. La luzerne qui l’effrange n’a pas cette excuse; pas davantage la touffe de thym que je qualifie de "ni fraîche ni sèche".

Ce détail mis à part, je retrouve ce que j’aime dans ce petit resto sympa: une grande salle à manger bien aérée, éclairée de grandes fenêtres vitrées, dont celles de l’entrée marquées de grands idéogrammes japonais que je ne sais pas déchiffrer. Je suppose qu’on souhaite ainsi la bienvenue à tous – et surtout aux inconditionnels du petit salon japonais ou des "lundis sushis" et autres soirées thématiques. D’une fois à l’autre, nous nous retrouvons sans le faire exprès au voisinage d’un authentique Archambault autographié. Un léger panoramique sur la gauche, et je redécouvre, au fond de la pièce, ces masques rapportés d’Afrique, des plantes, des fleurs, des photographies… La terrasse nous avait tentés, mon amie et moi, mais c’est vraiment de la fraîcheur que nous voulions de tous nos pores dilatés. Elle avait tout de suite commandé une bière, et moi un verre d’eau glacée. Et, fidèle à mes contradictions, je m’étais fait servir un potage du jour, en l’occurrence une crème de champignons que je comptais manger sans y penser, rien que pour calmer une faim insidieuse. J’ai dû y penser, m’y arrêter, la commenter. Non pas quelques champignons de couche et un jus quelconque, mais au moins trois sortes de champignons réduits en tous petits morceaux, qu’on prend plaisir à traquer, à croquer, et un bouillon parfaitement assaisonné, parfumé d’herbes et gouleyant comme un bon vin. Cela vous chante en bouche. Je n’ai pas tout mangé; il y en avait trop. Mon invitée a donc pris la relève, estimant que chose aussi rare ne devait pas se perdre. Elle avait évidemment terminé son entrée, de délicieux rouleaux impériaux, croustillants et légers, farcis de porc et de crabe – délicieux, oui, mais le "crabe" y ressemblait drôlement à de la chair de goberge.

Encore un mot sur la température? Dans la corbeille posée devant nous, les tranches de pain (aux olives, aux tomates séchées) auraient apprécié quelques degrés de plus. Moi aussi. Au service suivant, nous choquons mollement nos verres de vin blanc maison. Ma salade est au canard confit. Sa sauce, une "vinaigrette kookai". Très légèrement sucrée et à peine relevée, elle a bon goût. C’est d’ailleurs elle qui nappe aussi l’émincé de poulet choisi par mon amie et que la carte nous avait présenté en termes de "la relève de la garde pour le général Tao". Belle relève, en vérité: gros morceaux de poulet tendres, brunis de sauce, luisants et semés de graines de sésame. Je m’y intéresse un peu, le temps de quelques bouchées, mais l’appétit me fait tout à coup faux bond. Mon amie, elle, persiste, imperturbable, arrosant littéralement son poulet d’un torride sambal oelek qui lui perle le front de sueur. Notre souper s’achève abruptement sur une pressante envie de souffler, d’aller marcher un peu ou de se jeter dans un point d’eau quelconque.

Restaurant Azimut
8084, rue du Sirocco
Charny (Québec)
Téléphone: (418) 832-0218
Table d’hôte Zen: 12,95 à 14,95 $
Table d’hôte internationale: 15,95 à 22,95 $
Souper pour deux (incluant taxes et boissons): 25,19 $

Concours des fromages fins du Québec
Lors de la remise des prix du Festival des fromages de Warwick, la fromagerie Bergeron s’est distinguée deux fois avec son fromage Le Fin Renard, remportant successivement, dans la sélection Caséus, le 1er prix de la catégorie "fromage à pâte ferme ou dure, affinée" et le 3e prix toutes catégories qui mettait en compétition près de 120 fromages fins du Québec. L’histoire de la fromagerie Bergeron remonte à Edmond Bergeron (1940), auquel succéda Raymond (1956). En 1988, la troisième génération des Bergeron construit à Saint-Antoine-de-Tilly une usine mieux adaptée à ses projets et se lance dans la fabrication du gouda, dont cette fromagerie devient le plus important producteur québécois.

Moulin du Petit Pré
Le vignoble Moulin du Petit Pré a récemment ouvert… son grand pré et sa "boutique du terroir québécois". La fameuse Fête des vendanges figure de nouveau au programme de ses activités, en raison du succès qu’ont connu l’an dernier ses Vendanges animées. On vous propose aussi de sillonner le Circuit de la route de la Nouvelle-France, guidé par un personnel en tenue d’époque qui vous racontera une histoire vieille de 300 ans… Du côté de la boutique, vous pourrez déguster et acheter tartinades, coulis et vinaigrettes à base de framboises, produits du Musée de l’Abeille commercialisés sous la marque Saveurs du village. Renseignements: (418) 824-441 ou .