On le connaît pour les soirées thématiques qu’il organisait assez régulièrement, présidées par des personnalités en vue et agrémentées de musique, de chansons, de conférences, souper-théâtre, projection de diapos, soupers latinos, etc. Les soupers n’y sont plus occasionnels et l’on peut, depuis quelques semaines, manger le midi au Piolet. La table d’hôte affichée à l’entrée propose du philo de cerf aux agrumes, du magret de canard aux petits oignons, une effeuillade d’espadon à l’orange, des côtes levées au hickory… Le service en salle se veut plus professionnel, entendez plus rapide et plus efficace; en coulisse, on continue de former les jeunes à la cuisine et à la pâtisserie. Plus aérée qu’auparavant, la salle à manger s’éclaire de hautes fenêtres donnant vue sur la rue Racine. Chaises, tables et balustrade sont d’un gris métallique contrastant avec les murs jaune ocre, bleus ou bourgogne égayés par plusieurs tableaux de Lorraine Boudreault. Tout respire l’ordre, le calme, la propreté. La clientèle, ce midi, s’avère assez nombreuse; les femmes y sont en majorité. Un bref tour d’horizon nous suffit pour constater que les fajitas connaissent un succès boeuf. Je repère de loin une entrecôte – "sauce au vin rouge", précise la carte. À l’une des tables voisines, une cliente a déjà entamé ce que je m’apprête à commander: filet de doré sauce bonne femme (crème et vin blanc). Mon amie opte pour les penne à la sicilienne et se fait servir en entrée le potage Choisy, une délicieuse crème de laitue servie chaude, mais non brûlante, et fort bien équilibrée en ce qui concerne l’assaisonnement. J’apprécie tout autant la fraîcheur des tranches de pain et des croûtons à l’ail qui garnissent la petite corbeille posée devant moi. Mon assiette s’amène bientôt: filet de doré poché, garni de légumes cuits à l’eau (carottes, petits pois, maïs en grains, etc.) et de linguine aux herbes (qu’on a oublié de saler). La sauce, moelleuse et de bon goût, rehausse considérablement la saveur du poisson et me fait oublier la tristesse des légumes. Quant aux penne, mouillés d’une sauce à la tomate fraîche, ils s’accommodent de prosciutto en cubes et en languettes, ainsi que de parmesan en copeaux. L’ensemble ne déplaît pas. Au moment du dessert, on nous suggère la salade de fruits maison et la tartelette amandine. Mon amie se laisse tenter par cette dernière; je m’abstiens. Toutefois, après avoir piqué une bouchée de cette pâtisserie particulièrement réussie, je me ravise et en commande une… à emporter.
Restaurant Le Piolet
103, rue Racine
Loretteville (Québec)
Téléphone: (418) 842-7462
Menu du jour: 8,95 à 11,95 $
Table d’hôte: 10,50 à 17,95 $
Brunch du dimanche (à volonté): 9,95 $
Dîner pour deux (incluant boisson et taxes): 21,88 $
Bloc-notes
Petit bonheur gascon
Le bistrot Le Moulin à poivre vous invite, le 10 avril prochain, à partir de 18 h 30, à une soirée gasconne peu ordinaire. M. Alain Roubat, de Sélect Vins (Montréal), sera sur place, accompagné de vignerons gascons représentant le Château du Tariquet, producteur d’excellents vins blancs (du sec au doux) et d’un armagnac hors d’âge bien connu des amateurs. Le vignoble est situé dans le Gers: c’est non loin de là que fut tourné Le bonheur est dans le pré, mais ceci est une autre histoire… Le bonheur, ce soir-là, sera dans l’assiette, à commencer par le tourin à l’ail (soupe du sud-ouest, à base de bouillon de canard ou d’oie), suivi du foie gras au torchon mi-cuit et gelée de Tariquet. Vous poursuivrez avec la caille farcie au foie gras et aux pruneaux (pommes de terre à la façon du sud-ouest, avec champignons et ail au gras de canard), plus la verdurette à l’huile de noix au cabécou (petit chèvre rond servi sur croûtons). Une feuillantine de pommes à l’armagnac complète le menu. Deux représentants de la SAQ seront également sur place. Coût: 38 $ par personne, incluant le service et un verre de vin blanc. Il vaut mieux réserver (656-9097).