Le temps d’un souper, un pays se résume à quelques mets simples, délicieux et… brûlants d’authenticité. Le guacamole n’a rien d’un tendre, bien que ce soit la plus "douce" des deux sauces. Par ailleurs délicieuse, elle n’impose pas trop le goût de l’oignon – détail qui ravit mon invitée. Quant à l’autre sauce, d’un rouge arrogant, sa recette s’inspire vraisemblablement de la dernière éruption du Paricutín. L’une et l’autre accompagnent les amuse-gueule qui nous sont servis d’office: des nachos d’un brun doré, de bon goût, faits maison, semés de dés de tomates et de fromage frais – semblable au fromage dit "en grains", mais un peu moins salé. Derrière le comptoir, la jeune proprio se démène; une odeur de frijoles se risque jusqu’à nous. "C’est pour moi", chuchote mon invitée en souriant. J’ai déjà choisi, moi aussi, mais j’ai gardé avec moi la petite carte plastifiée, histoire d’y jeter un coup d’oeil de temps à autre – quand mon attention ne s’égare pas sur les murs ornés de mini-sombreros, épis de maïs, drapeau mexicain. Sur le rebord d’une fenêtre, près de nous, un palmier nain flirte avec une cactée – une variété de nopal que l’on mange en salade. Plus loin, un dieffenbachia et un cana; plus loin encore, des fougères et une autre variété de nopal (figuier de Barbarie). Ajoutons à tout ça la version (un peu trop "salsérisée") de Malagueña Salerosa que nous déversent les haut-parleurs, et me voilà comblé. Un choeur de toussotements s’élève soudain d’une table occupée par six clients, hommes et femmes. "Le piment!" constate mon invitée. "C’est le cri du jalapeño", dis-je en écho. C’est le même que je pousserai à mon tour quand, un peu plus tard, j’oserai tâter de son porc mariné. Les morceaux de viande, généreusement assaisonnés et frits, s’avèrent plus tendres qu’on ne s’y attendrait. Et ils cachent bien leur jeu sous une délicate croûte d’épices. Pour éteindre leur feu, il y a, dans la même assiette, une salade fraîche (laitue, tomates, fromage), du riz aux tomates et un apprêt de frijoles bien cuits. Tout étant prétexte à trinquer, nos levons une fois de plus nos bouteilles de Sol. Avant de passer commande, j’avais signalé à la jeune proprio-cuisinière mon désir de manger "doux". Elle m’avait immédiatement proposé de me préparer un plat qui ne figurait pas au menu de ce soir, mais dont tous les ingrédients étaient disponibles – et frais, comme d’habitude. D’où cette extravagante assiette posée devant moi: un tilapia de belle venue, ouvert en deux, fumant et parfumé, mouillé d’une sauce rouge clair où, en regardant bien, on discerne de microscopiques traces de poivre. "C’est ce qui s’appelle chercher les petits grains", rigole mon invitée. "Ferme les yeux et mange", encourage-t-elle. Mais j’ai déjà commencé. L’assaisonnement n’a négligé aucun repli de cette chair délicate, cuite à point et, de loin en loin, modérément piquante. Les arêtes m’aident à ne pas précipiter le mouvement. À la fin, je m’enquiers des petits pains mexicains dont l’odeur m’intrigue et que j’ai vu servir à des clients… Alors, on nous en apporte deux (faits maison, bien sûr) avec deux tasses de chocolat mexicain. Nous semblons apprécier, ce qui comble de joie la proprio – au point qu’avant de partir, nous avons droit à un doggie-bag: cinq petits pains mexicains et le dessert que je n’ai pas pris (le flan au caramel dont j’ai déjà dit beaucoup de bien).
Restaurant Déli-mex
300, rue de la Couronne
Québec (Québec)
Téléphone: (418) 649-0830
Menu du midi à partir de 10 $
Table d’hôte: 29 à 38 $
Souper pour deux (incluant boissons et taxes) : 38,47 $
Soirée meurtre et mystères
Atmosphère des années 30 et parfums d’Italie, roulette française et tables de black-jack: voilà pour l’ambiance dans laquelle se déroulera, le jeudi 30 octobre, dès 18 h, le souper meurtre et mystères du restaurant Le Paparazzi. Un menu de services alla italiana a été spécialement conçu pour l’occasion, de l’antipasto della casa à l’assiette de fromages, en passant par le consommé de canard confit, le granité al limone, le pavé de saumon, le suprême de volaille farcie de pistaches, le sushi Paparazzi et le baba au rhum. On peut se procurer dès maintenant les billets au coût de 59,95 $ par personne. Renseignements: (418) 683-8111.
Le tout nouveau Fierbourg
Au début, Fierbourg était rattaché au centre de formation professionnelle situé dans les locaux de la Polyvalente de Charlesbourg. Il vient d’emménager, 31 ans plus tard, dans un tout nouveau centre spécialisé, mieux adapté aux besoins pédagogiques modernes du secteur de l’alimentation et du tourisme. Sa capacité d’accueil passe de 206 à 412 et il peut, en outre, répondre à des demandes concernant la formation sur mesure des entreprises de la région. "Nos élèves se distinguent dans toutes les facettes de la profession", souligne la directrice du centre, Mme Céline Genest, citant en exemple les chefs Normand Laprise, Mario Martel et Daniel Vézina.
Fierbourg
Centre spécialisé en alimentation et tourisme
337, 76e Rue Ouest
Charlesbourg (Québec)
Téléphone: (418) 622-7821