Attablé près d’une fenêtre de son resto, le copropriétaire et chef cuisinier Michel Daigle raconte: "Quand on a vu qu’on avait des aptitudes à faire ce genre de travail ensemble, Isabelle et moi, on a décidé de revenir dans notre ville natale pour ouvrir notre restaurant. Moi, je suis aux cuisines. Isabelle, sa force, c’est le service et l’accueil, le contact avec les gens." En effet, Isabelle Laforte, aussi copropriétaire, sert aux clients ses sourires en entrée.
Autodidacte, le cuisinier avait envie de mettre ses idées en pratique, idées nées au fil de ses lectures, de ses voyages et au gré de ses divers boulots dans le milieu de la restauration. "Je voulais faire de la fine cuisine, une cuisine haut de gamme, mais qui demeure très abordable", précise-t-il. "J’aime faire une cuisine fraîcheur créative, intuitive. Je cuisine ce que j’ai envie de manger", continue le chef. Au menu, ce sont des choses simples que rehausse une touche d’originalité et d’inusité. Les recettes de base de la cuisine sont très importantes, "parce qu’on ne peut pas tout réinventer", mais les mets sont créés avec le souci de garder l’équilibre entre le connu et la nouveauté. Un exemple? "Torsade de turbot, ragoût de maïs bicolore et gourganes, lait de coco et cari rouge". "Pour moi, ce qui est important, c’est d’aller chercher le maximum de saveur." Les trois ou quatre plats principaux de la table d’hôte du Bergerac sont composés, le plus souvent possible, d’aliments frais, bio, locaux et de produits du terroir. "Je pense vraiment qu’il y a de la place ici pour ce type de restauration, plus gastronomique, remarque Michel Daigle. Et on a su le prouver avec les années."
Pour les amateurs de bons vins, il faut savoir que la cave du Bergerac est remplie de plus de 200 produits, dont tous les grands vins de référence de la France, de l’Italie et des États-Unis. "Choisis en fonction de mes goûts, confirme le cuisinier, c’est ma passion et ma fierté!"
La maison ancestrale abritant Le Bergerac semble anachronique dans le stationnement du Potvin et Bouchard. Il doit être plutôt rare de passer là par hasard. Mais si on a le bonheur de la trouver, sur la rue Saint-Jean à Jonquière, il faut aller s’y asseoir le temps d’un délicieux voyage culinaire.
Le Bergerac
3919, rue Saint-Jean
(418) 542-6263
Ouvert du mardi au samedi