Restos / Bars

Samurai : L'éventail des possibilités

Samurai: simplement pour rappeler que la gastronomie japonaise n’est pas faite que de sushis.

Il nous attend sur le trottoir, malgré le vent frisquet. De passage en coup de vent à Québec, il souhaitait nous saluer de vive voix. Soit. Et autour d’une table. Sceptique, Philippe, quand nous lui fixons rendez-vous dans ce restaurant japonais! "Je n’aime pas trop les sushis…" Nous lui assurons qu’il y trouvera aussi autre chose – sans en être certains nous-mêmes. Accueil gentil, presque feutré, dans ce décor épuré où ne subsiste rien du tex-mex qui occupait ces lieux. Dans la première partie de la salle, salades et tempuras égayent les tables et les visages. Nous prenons place dans la seconde. Michèle commande du saké, Philippe et moi de la bière (Asahi). Qu’est-ce que le wafu? Qu’est-ce qu’un kushikatsu? Ignorant la série des sushis et sashimis, je m’intéresse à la table d’hôte et à la carte où se réfugient les Osaka, Matsuzaka, U-Me et Inagiku. Bœuf, poulet, saumon, crevettes, côtelettes d’agneau, morue grillée, oursins, bifteck, ragoût de cou de thon, aubergines grillées… Sans parler de ces soupes-repas Udon (pâtes à base de farine complète). Philippe se fait servir une autre bière et nos premiers plats se pointent: soupes au miso blanc, délicieuses, où flottent des cubes de tofu et de fines rondelles d’échalotes. Pour Michèle, quatre gyosas (porc et bœuf), sur lesquels nous faisons main basse: c’est leur faute, ils sont bons. Nous en commandons encore, pour compenser. Suivent les salades (laitue, tomate et goberge). J’y plante une fourchette distraite, par acquit de conscience, et finis par vider la petite assiette. Bien sûr, nous nous disons qu’il faudrait réduire l’allure. Peine perdue. Les kushikatsus de Michèle s’amènent (tempuras d’anchois farcis de caviar). Notre serveuse a l’air tellement heureuse de nous voir faire que nous évitons de la décevoir. Voici, pour moi, la langue de bœuf grillée: quatre fines tranches posées sur une petite salade de laitue, en plein milieu d’un minuscule ring de fer forgé noir. Bonne, assaisonnée, discrètement relevée de poivre, mais un peu coriace, tout de même. Michèle y goûte. Philippe décline poliment l’invitation, mais n’hésitera pas à faire connaissance avec les sushis et tempura de crevettes servis à Michèle, avant de s’intéresser à sa propre assiettée de kushikatsus, soit huit petites brochettes de tempura: crevette, poulet, asperges habillées de bacon, anchois farci de caviar, porc, thon, oignon, fromage japonais, plus du riz, de la sauce rouge (chili), du sel de mer au citron et thé vert japonais (o-cha). Nous concluons enfin: crêpe banane et chocolat, gâteau (au fromage et thé vert japonais), café, thé vert japonais au riz grillé et riz soufflé (d’où ce petit goût particulier). Nous avons l’impression d’avoir "télégraphié" notre repas, mais nous sommes pourtant là depuis plus de trois heures. Aurions-nous trop mangé?

Samurai
780, rue Saint-Jean
Québec (Québec)
Téléphone: (418) 522-3989

Menu du jour: 9,95 à 16,50 $
Table d’hôte: 15,95 à 22,95 $
Souper pour trois (incluant taxes et boissons): 98,58 $

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PALAIS DU TERROIR

Une quinzaine de producteurs et de transformateurs des régions de Portneuf, Charlevoix, Côte-de-Beaupré, île d’Orléans et Québec vous invitent à découvrir, du 22 au 24 octobre, les saveurs et le savoir-faire agroalimentaire d’ici. Installée dans le mail central de Place Laurier, l’exposition Palais du terroir vous permettra de déguster et d’acheter vins, cidres, mistelles, crème de cassis, fromages, gibiers et plusieurs autres spécialités. Démonstrations culinaires, dégustations à l’aveugle et animations auront lieu sur la "Scène du goût" expressément aménagée, en plus de la présentation de Savourez Portneuf, ouvrage du chef Pascal Cothet (Auberge La Bastide). L’exposition Palais du terroir est organisée par le Conseil de l’agriculture et de l’agroalimentaire pour le développement de la région de Québec (CAADRQ), avec la collaboration d’autres organismes, dont le MAPAQ. Renseignements: (418) 872-6290.

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GALA-BÉNÉFICE DE LA FONDATION SERGE-BRUYÈRE

Créée pour rendre hommage au regretté Serge Bruyère, à sa rigueur professionnelle et à son attachement aux produits québécois, cette fondation vous invite à son premier gala-bénéfice, présidé par Marie-Chantal Lepage, le 15 novembre prochain, dès 19 h, au Manoir Montmorency (2490, avenue Royale, Beauport). Les profits serviront à offrir des prix récompensant le savoir-faire et la persévérance de la relève et des gens de l’industrie. Au menu de cette soirée gastronomique à saveur régionale: apéro et canapés, fondant de foie blond, consommé de truite de M. Smith, médaillon de cerf Sélection nordique, fromage Bouqueton de la Ferme Tourilli, etc., plus une sélection de vins de la maison Charton-Hobbs. Renseignements et réservation: (418) 525-8738, poste 7635 (laissez un message, on vous rappellera).