Restos / Bars

Les truffes : Divin chocolat

Les truffes sont à Noël ce que les lapins sont à Pâques.

Pendant qu’ici on appréhende les premières neiges, en Europe, on célèbre la saison des truffes. Jaloux? Que nenni. Nous les aurons aussi, nos truffes. En chocolat s’entend, le portefeuille étant un peu frileux à l’approche des Fêtes. De fort noble matière, cette imitation de la cousine des bois se cueille au creux de la main et ne fait appel à aucun petit cochon, sinon celui qui sommeille au fond de vous!

Voici donc une recette toute simple, aux innombrables variantes, que vous pourrez offrir à vos amis… sans oublier votre bas de Noël. Le secret du succès, et il n’en est qu’un, c’est la qualité de la matière première. Si vous connaissez le chocolatier du coin, allez lui soutirer 300 g de son meilleur chocolat à couverture, bien noir. Sinon, rabattez-vous sur un bon chocolat à 70 % – merci à Montignac de l’avoir fait entrer dans tous les supermarchés! Le Lindt, par exemple, fait très bien l’affaire. 300 g, donc, pour une tasse de crème 35 % et 1/2 tasse de beurre à température de la pièce.

Chauffez doucement la crème. Quand elle est bien chaude, retirez-la du feu et ajoutez-y le chocolat et le beurre, en morceaux. Brassez patiemment, jusqu’à ce que tout soit fondu. Au batteur, fouettez le tout quelques minutes – trois ou quatre suffiront – pour alléger l’appareil.

Divisez votre ganache en deux, trois, quatre. Vous pouvez même doubler la recette, si vous vous sentez l’imagination fertile et l’âme généreuse. Voici quelques suggestions de parfums, classiques ou exotiques. Créez les vôtres!

Grand Marnier et zeste d’orange forment un mariage incontournable, tout comme la toute simple cuillérée de cognac, de rhum brun ou de liqueur de framboises. Pour un petit côté relevé, on peut y aller de cannelle, ou d’un peu de gingembre en poudre ou confit et finement haché. Du poivre rose, noir, ou une pincée de piment chili ou d’Espelette en poudre feront fureur sur les papilles des plus aventureux. Et bien sûr, la toute simple vanille naturelle est toujours de mise.

Une fois les truffes bien parfumées, on met la ganache au réfrigérateur et on attend que l’appareil soit assez solide pour être facilement manipulé. Façonnez vos truffes, plus petites que grosses, question qu’on puisse goûter plus d’un parfum… Remettez-les au froid et préparez leur enrobage. Certaines pourront être simplement roulées dans le cacao, d’autres, trempées dans du chocolat fondu et tiédi. Cette dernière façon de faire permet de les rouler ensuite dans des noix broyées, du sucre en poudre, ou bien d’incruster dans la fine couche de chocolat un bout de zeste d’orange ou de gingembre, ou même un brin de feuille d’or, question d’identifier les arômes.

Et voilà. Les truffes, conservées au frais, seront à leur meilleur 48 heures après leur fabrication, les parfums ayant eu alors le temps de prendre toute leur ampleur. Faites-en de petits paquets-cadeaux. Offrez-en… et mangez-en!