Depuis six ans déjà, M. Masson et son fils Martin nous accueillent dans leur sympathique café rue Wright, au coin de Montcalm. Joyeux bric-à-brac de vieilles photos relatant l’histoire de Hull, de bâtons de hockey autographiés et de tout ce qui traînait au grenier. Tables et chaises sont bringuebalantes, les napperons de papier arborent quelque annonce de bière sans classe et la peinture est un brin défraîchie. Mais qu’à cela ne tienne, on y revient encore et encore, car Diana crée une légère dépendance, aussi légère que l’addition qui accompagne le copieux repas.
Le menu propose une cuisine toute maison comme on n’en fait plus que chez nos grands-mères. De la soupe au dessert, tout est fait sur place. "Ce n’est pas avec nous autres que Kraft va faire des millions!" me dira fièrement Martin, attitré au service ce midi-là. Sympa, un peu à la va-comme-je-te-pousse, il nous fera manger en parfait décalage! Et on ne s’en formalisera pas vraiment; ça va avec le décor!
Ouvert le matin et le midi, le restaurant sert les petits-déjeuners jusqu’à 14 h tous les jours (sauf le lundi). Tous les classiques y sont: cretons, rôti de porc, tourtière (au cas où matante Berthe aurait manqué à son devoir des Fêtes…!), crêpes, pain doré. Les bons jours, vous aurez même droit à un peu de graisse de rôti… Pour le lunch, on y va de clubs sandwichs, de hot chicken et autres hot hamburgers, mais aussi de quelques salades – thon, saumon, œufs -, de sandwiches et de plats du jour. Côté carte des vins, enfin, c’est un peu expéditif, mais bon: Caballero, blanc ou rouge, à 3,55 $ le verre!
Mélissa ouvre avec une crème de champignons légère et savoureuse. Je patiente un peu et mérite une réconfortante soupe à l’oignon comme la fait maman: un bouillon riche et goûteux, tout plein d’oignons, encore plus de fromage. Plaisir d’hiver.
Elle poursuit avec un sandwich "spécial Martin": kaiser ouvert sur lequel se vautrent blanc de poulet (du vrai!), bacon, champignons sautés, mozzarella fondue. Ouf! Ça manquait d’une quelconque petite sauce (genre mayo et Dijon), mais c’était bon et combien copieux! Servi avec frites maison et salade iceberg (faut couper quelque part!) à la vinaigrette tout à fait délicieuse. J’y vais d’un plat du jour: le coq au vin. Poulet fondant sur l’os, longuement mijoté, avec lardons et champignons, dans une sauce au vin rouge savoureuse. Carottes, asperges fraîches, frites et petite salade complètent une assiette tout à fait belle, surtout à 7,50 $!
M. Masson nous convainc de terminer le repas avec un savoureux gâteau aux raisins et pacanes. Servi avec coulis de framboises et crème anglaise légère, c’est un plaisir!
Bref, un petit resto de quartier réjouissant où un copieux repas pour deux vous dépouillera d’un maigre 30 $, avant taxes et pourboire. Comme quoi on peut encore se permettre des folies, même avec un budget d’après-Fêtes!
Café Diana
23, rue Wright
Gatineau (secteur Hull)
Tél.: 771-2879