L’ambiance ne change pas: des sourires à l’accueil, des sourires pour vous dire au revoir et, entre ces deux moments, quelques mots échangés de temps à autre avec le personnel, avec, pour musique de fond, des pièces instrumentales ou les chansons de Bïa, sinon de Bet.e & Stef. Murs rouges, murs verts, carrelage noir et blanc, nappes blanches ou bleues, masques sud-américains et grands bouquets de fleurs séchées composent un décor chaleureux et propret. L’établissement n’ouvre que le midi et s’en porte bien. À l’occasion, et sur réservation, il accueille des groupes dans la soirée et offre aussi un service de traiteur. On ne se stresse pas, on ne vous stresse pas non plus: santé est le mot d’ordre de la maison et les plats offerts sont à l’avenant. Sur l’un des murs, un grand miroir détaille en lettres blanches le menu du jour: salade de moules fumées, salade printanière en miche de pain, pizzanini végé ou garnie, panini à la grecque, pizza libanaise, pizza végé ou garnie, feuilleté de la mer. À cela s’ajoutent des plats plus chauds, tels que la lasagne végé sur pâtes aux épinards, le spaghetti gratiné, les rouleaux impériaux, les pâtés (saumon, poulet, viande) et des quiches variées. Une bière importée et un verre de Bottero blanc nous tiennent compagnie tandis que l’on s’affaire pour nous dans la cuisine. À la table voisine, deux clientes conversent à mi-voix en sirotant leur café. Dehors, le soleil plombe et l’on gèle. Nous commençons par une soupe du jour, chaude comme nous la souhaitions, un peu poivrée, prodigue de ses légumes: tomates, carottes, petits pois, haricots verts, fèves rouges, grains de maïs, oignon, céleri. Elle sent bon. "Et elle goûte maison", commente mon invitée. Nos plats de résistance comportent chacun une salade orientale semée de raisins et composée de laitue, d’épinards, de courgettes et de fèves germées en abondance. La vinaigrette nous est servie à part. Mon enthousiasme végé étant ce qu’il est, quelques bouchées me suffisent pour exorciser d’avance tout remords. Je passe donc à l’essentiel, soit la quiche du fumoir, moelleuse sous sa mince croûte de fromage gratiné. Garnie de saumon fumé et de câpres, elle s’avère plus copieuse qu’on ne l’aurait cru – et "auto-apéritive", si l’on peut dire, en ce sens que chaque bouchée en appelle une autre sans tarder. Qui plus est, elle vit un véritable coup de foudre avec ce qu’il me reste de Corona. Fraîche, bonne, croquante: mon invitée parle en ces termes de la salade qui n’est presque plus qu’un souvenir dans son assiette. Souhaite-t-elle relancer mon appétit? Je me sens plus d’attirance pour l’un de ses deux rouleaux impériaux au crabe et goberge. (Elle en a un troisième, aux légumes, que je ne remarque pas.) Leur enveloppe est fine et peu grasse; ils ont par eux-mêmes bon goût, ce qu’on apprécie d’autant plus que leur sauce accuse un petit excès de sel. Après cela, nous disons oui aux cafés, non aux desserts. Mon invitée a tout de même droit à une tranche de gâteau au chocolat qu’elle craint visiblement d’affronter seule. Alors, n’écoutant que mon bon cœur…
Bouche bée
383, rue Saint-Paul
Québec (Québec)
Téléphone: (418) 692-4680
Menu du midi: 6,25 à 12,95 $
Table d’hôte: 8,50 à 14,95 $
Dîner pour deux (incluant boissons, taxes et service): 31,35 $
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AMOUR ET GASTRONOMIE
Cette année encore, l’École hôtelière de la Capitale vous invite à son souper gastronomique de la Saint-Valentin qui aura lieu le samedi 12 février à 18 h. Au programme: de nombreux prix de présence et la musique enflammée du groupe Quartik. Quant au menu de neuf services, il comprend une "mise en bouche" que suivront une déclinaison des mers, un velours d’Adam en cœur, une aumônière de ris langoureuse, une pause libertine, de tendres filets au feu de l’enfer, de jeunes feuilles en brise printanière, la douceur de Valentin, une infusion et des mignardises. Les profits de cette soirée serviront à financer un stage en Martinique pour les finissants du cours de José Mariello, enseignant en cuisine d’établissement à l’École hôtelière de la Capitale. Coût: 150 $ par couple (service inclus). Réservations: quatre personnes au minimum. Lieu: salle à manger Jacques Boisdon, École hôtelière de la Capitale, 7, rue Robert-Rumilly. Tél.: (418) 525-8738, poste 7602.
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LA SAINT-VALENTIN AU PIOLET
Le samedi 12 février aura lieu le souper de la Saint-Valentin du restaurant Le Piolet, établissement administré par l’entreprise Les Premiers de cordée inc. qui œuvre à l’amélioration de la qualité de vie des 18-30 ans. On vous invite à venir savourer un agréable repas, selon une formule de "table d’hôte à l’assiette", tout en encourageant les jeunes en cours de formation à poursuivre leur démarche d’insertion en milieu de travail. Adresse: 103, rue Racine, Loretteville. Renseignements et réservation: (418) 842-7462.