Attendue avec impatience depuis l’été, la Brasserie artisanale Le Trou du diable a finalement ouvert ses portes au début de décembre dernier sur la rue Willow à Shawinigan. Les cinq membres de cette coopérative – André Trudel, Isaac Tremblay, Dany Payette, Franck Chaumanet et Luc Bellerive – ont préféré attendre d’être fin prêts avant de rendre publique cette aventure. Une décision riche en sagesse qui n’aura qu’attisé la hâte des amateurs de bonnes bières.
À peine entrés, on est aspirés par le Trou du diable. Son décor aux couleurs de bronze et de terre nous attire. Du coup, le temps s’arrête. Le plafond ondulé de l’endroit donne l’impression de pénétrer dans un autre univers. "Les gens font beaucoup de commentaires lorsqu’ils entrent ici. Ils ont l’impression de se pencher la tête et de sortir d’un autre monde, confirme Luc Bellerive. Ils se sentent bien. Ça sent encore le neuf, le bois. Et ça va rester comme ça, comme on est un endroit non-fumeurs. Du bonheur à respirer!" Le bar, pièce maîtresse, semble un gigantesque baril de luxe taillé en deux. Autour de lui, des tables marbrées fabriquées par un artisan, une vitrine montrant fièrement les cuves, des lampes en vitrail, des miroirs en bois massif… Le responsable de la cuisine souligne le désir des brasseurs de travailler avec des artisans: "C’est surtout ça qu’on voulait donner comme look à la place, un look artisanal. Pareil pour la cuisine. On ne voulait rien de trop commercial."
Le Trou du diable offrira jusqu’à huit bières en permanence. Au moment de l’entrevue, cinq étaient disponibles, dont la populaire Biscornue (pale ale) et la Sang-d’encre (Irish stout). Deux autres étaient en préparation. "Et sur les huit, il y en aura toujours trois ou quatre qui vont varier, qui vont être les bières de spécialités, comme la Double Bock." Il poursuit : "André fait 20 ou 22 sortes de bières différentes. Ça va être des bières plus fortes, chaudes et épicées pour l’hiver. L’été, on va sortir des bières plus légères. On essaye aussi de travailler ça avec la cuisine: faire des accords entre les bières et les mets." Et la carte? "On ne veut pas devenir un restaurant. Mais on voulait offrir aux gens la possibilité de manger. Et comme le but du projet est de faire découvrir des choses, tant par le décor, la place que la bière, on est partis dans la même optique pour la cuisine. On s’était dit au départ qu’on voulait de la qualité. On voulait essayer de reproduire ce que les gens mangeaient à l’époque." Ainsi, ils servent des produits du terroir tels que des fromages fins, des saucisses, des charcuteries. Ils proposent aussi un menu au goût du jour.
Brasserie artisanale Le Trou du diable
412, rue Willow
Shawinigan
(819) 537-9151
www.troududiable.com