Le Zybaldone est situé rue Wellington Sud, au Tremplin 16-30, un organisme qui aide à prévenir l’itinérance chez les jeunes. Le service, la cuisine et l’entretien du resto sont assurés par les résidents qui habitent les logements situés à l’étage. Des participants au programme Solidarité Jeunesse travaillent aussi au Zybal. En tout, une douzaine de jeunes gravitent autour de café.
Mais on va manger au Zybaldone autant pour la nourriture et l’ambiance que pour la mission sociale de l’endroit. "Tous les gens qui débarquent ici tripent sur la bouffe et le service", fait remarquer Christian Richard, responsable des services sociocommunautaires, culturels et éducatifs au Tremplin. Le menu est simple, mais original. Le midi, les clients ont droit à une soupe et à une salade du jour, accompagnées d’un des délicieux néo-sandwichs du Zyb, aux saveurs renouvelées et aux noms inusités. Comme le "El Granole", fait d’hummus, de concombre, de poivron rouge grillé, de provolone et de confit d’oignons servis dans une ciabatta aux noix. Ou encore "Les Dents de la mer", avec flétan à la salsa maison aux fruits, tomates et coriandre fraîche servis sur ciabatta au maïs… Le Zybaldone concocte aussi des petits déjeuners qui s’éloignent du classique œufs-bacon, puisque doter le resto d’équipements pour la friture coûterait beaucoup trop cher en assurances.
Christian Richard est parti de ses propres recettes pour bâtir le menu du Zybaldone. "Le menu est santé, mais pas trop granole, observe-t-il. Notre préoccupation, c’est d’acheter local et, le plus possible, équitable." Le café et le thé qu’on y sert sont équitables, et le souci pour l’environnement est omniprésent puisqu’on y récupère même les petits cups de lait et les sachets de sucre.
Dépendant de subventions et de programmes d’emploi divers, le Zybaldone a dû fermer ses portes durant quatre mois avant de rouvrir en novembre dernier. "On est allés rechercher la clientèle qu’on avait. Tranquillement, on rejoint une nouvelle clientèle", constate Christian Richard, qui souhaite instaurer un véritable programme d’école-entreprise. "Pour le bénéfice des jeunes, il vaut mieux qu’ils puissent être dans une forme de projet, avec un début et une fin, souligne-t-il. Ce que je veux leur montrer, c’est que tu peux aller beaucoup plus loin si tu découvres ce qui t’intéresse." En travaillant au Zybaldone, des jeunes réalisent souvent qu’on peut trouver un milieu de travail intéressant, stimulant et agréable.
Ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 14 h, le café pourrait éventuellement ouvrir ses portes le soir. Déjà, des soupers communautaires ont lieu les mercredis soir pour les 16-30 ans. Des soupers à 3 $ suivis de discussions ou de projections engagées. Deux soldats déserteurs de l’armée américaine sont notamment venus donner une conférence cette semaine.
Le café expose aussi des œuvres de jeunes artistes sur ses murs. Ce jeudi marque le vernissage de Simon Rancourt. Un autre tremplin, puisque l’une des jeunes exposantes a déjà vu ses œuvres se rendre jusqu’au Musée des beaux-arts de Sherbrooke après les avoir exposées au Zybaldone.
113, rue Wellington Sud
Sherbrooke
(819) 565-4141